Yayi, l'ancien président critique la politique de l'OMC dans le cadre de la lutte contre le coronavirus
L’ancien président de la République du Bénin Boni Yayi a analysé une décision de l’organisation mondiale du commerce ( OMC ) sur l’accès des africains aux vaccins contre le covid-19.
Boni Yayi a émis un avis critique par rapport à la décision de l’OMC et la démocratisation de l’accès des Africains aux vaccins contre le COVID-19. A la faveur d’une récente décision prise, l’OMC fait lever les brevets pour faciliter l’accès de l’Afrique aux vaccins contre le COVID-19. Et, pour l’ancien président, " Les ONG ont raison d’être moins satisfaites que les membres de l’OMC", a-t-il écrit sur sa page Facebook ce lundi. Dans ses analyses, il est revenu sur les points positifs et négatifs que pourrait contenir cette décision. Comme points positifs, il évoque la ‘’possibilité de fabriquer et d’exporter les vaccins’.
A contrario, Boni Yayi souligne qu’il n’y a ‘’pas de transfert de technologie(savoir faire) d’où la nécessité de reprendre les 50 000 procédures nécessaires à la fabrication du vaccin avec le risque de produire un vaccin moins efficace, l’absence de levée des brevets sur les traitements du COVID-19 dont aurait besoin l’Afrique, enfin la durée de 5 ans de levée des brevets, trop courte pour susciter les investissements nécessaires à la production des vaccins", a-t-il relevé.
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En conclusion, l’ancien président Boni Yayi, estime que cette décision " profitera davantage à des pays comme la Chine, la Russie et l’Inde qui maîtrisent les techniques d’accès aux secrets industriels.". Pour cela, il pense que " les ONG ont raison de dire que les négociations ont accouché d’une souris".
En plus, il soutient que "Ce résultat est en retrait par rapport aux projets portés par l’UE et l’OMS de construire des usines de fabrication des vaccins ARN dans six (6) pays africains sous la supervision des laboratoires occidentaux avec transfert progressif de la technologie de fabrication des vaccins et de médicaments contre certaines maladies (diabète, cancer et SIDA), par exemple". Il trouve donc nécessaire que " l’OMC complète sa décision par la prise en compte de la démarche de l’UE et de l’OMS".
Politique
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