Hugues Comlan Sossoukpè, l'origine des maux du web-activiste béninois mis aux arrêts

Société

Hugues Comlan Sossoukpè a été arrêté le jeudi 10 juillet dernier à Abidjan, capitale de la Côte d’Ivoire. En exil au Togo, le journaliste et activiste béninois, critique du régime en place, n’était pas allé au pays d’Alassane Ouattara pour une simple ballade. Bien au contraire.

En effet, ladite lettre, en date du 3 juillet 2025, porte les griffes de Reckya Fofanou, Directrice de cabinet adjointe du Ministère ivoirien de la Transition Numérique et de la Digitalisation. Adressée à Hugues Comlan Sossoukpè, elle est une invitation adressée à l’activiste béninois pour prendre part à la première édition de l’Ivoire Tech Forum en qualité de journaliste du média Olofofo dont il est le promoteur.

« Nous avons le plaisir de vous inviter à prendre part à l’Ivoire Tech Forum en qualité de journaliste reconnu de la sous-région, représentant Olofofo.info, afin d’assurer une couverture médiatique de qualité et de contribuer à la visibilité des initiatives portées dans le cadre de ce forum », lit-on dans la lettre du ministère ivoirien de la Transition Numérique et de la Digitalisation.

L’événement était prévu pour durer trois jours soit du 9 au 11 juillet 2025 au Sofitel Hôtel Ivoire, a pour thème : « Le Numérique au service de tous : comment les technologies transforment notre quotidien ? »

Malheureusement, Hugues Comlan Sossoukpè n’a pas pu le suivre jusqu’à terme. Il a été arrêté, extradé vers le Bénin et déposé à la prison civile de Ouidah.

En effet, selon certaines sources, l’arrestation du web-activiste est due à plusieurs chefs d’accusation dont entre autres « l’incitation à la rébellion, à la haine et à la violence ; harcèlement par le biais d’un moyen électronique et apologie du terrorisme. »

Aussi, apprend-on qu’auprès du procureur près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), il y aurait eu des plaintes contre lui. En d’autres termes il serait recherché par la justice. L’un dans l’autre, les jours à venir nous édifierait surtout lors de son procès qui est très attendu.

Dans un communiqué publié le 11 juillet, le Réseau Ouest Africains des Défenseurs Droits Humains (ROADDH) a réagi, en appelant les autorités ivoiriennes à protéger le journaliste et à respecter le droit international.

Selon le réseau, Hugues Comlan Sossoukpè jouit d’un statut de réfugié au Togo depuis 2019 et ne devrait pas, au nom du droit international, fait l’objet d’une quelconque arrestation en territoire étranger.

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Tossou Ignace

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