Toujours et encore, la Conférence épiscopale du Bénin (CEB) est vent debout contre la bénédiction des couples homosexuels. Si déjà, à travers un communiqué rendu public le 14 décembre 2023, elle s’est opposée au mot d’ordre du Vatican, il faut dire que des semaines après, sa position n’a pas varié. Reçu sur Radio Sêdohoun, ce jeudi 11 janvier 2024, Père Anicet Gnanvi, Directeur de Communication de la Conférence Episcopale du Bénin (CEB) est revenu sur les mobiles qui fondent la position de la CEB.

Levée de boucliers contre le mot d’ordre du Pape François qui autorise la bénédiction des couples homosexuels. En Afrique en effet, au Bénin, Togo, Nigeria, Ghana, Côte d’Ivoire etc, son mot d’ordre n’a reçu aucun écho favorable. A travers des communiqués, les Evêques dans plusieurs africains, y ont opposé une fin de non-recevoir. Particulièrement au Bénin, l’église considère une ‘’bénédiction de couple homosexuel’’ comme un « acte mauvais ». Elle assume pleinement sa position à travers un communiqué publié le 14 décembre 2023. Elle a salué la sortie médiatique du gouvernement qui, entre-temps, a eu à clarifier qu’il n’a jamais autorisé la programmation de l’homosexualité dans les cours. Lors d’une sortie médiatique, ce jeudi, Père Anicet GNANVI, Directeur de Communication de la Conférence Episcopale du Bénin (CEB), a été clair.

‘’Comme beaucoup d’autres Conférences Episcopales en Afrique et ailleurs, la Conférence Episcopale du Bénin a réagi en réaffirmant sa position très claire. C’est non à la bénédiction des couples homosexuels. On peut, peut-être les accompagner, les écouter et cheminer avec eux, leur proposer surtout la conversion mais ce n’est pas possible de leur accorder une certaine bénédiction.’’, a-t-il déclaré.

D’ailleurs il a nuancé en rappelant que la décision du Vatican n’est pas une décision imposée aux Évêques.
« La décision du Vatican, ce n’est une décision qui s’impose. Chaque Conférence Episcopale a son mot à dire. D’ailleurs, la déclaration du Vatican donne cette ouverture à chaque pays selon son contexte justement de pouvoir voir ce qui a lieu de faire. Donc, ce n’est qu’une ouverture qui a été faite mais à chaque Conférence de réagir comme il le faut selon le contexte socioculturel. La déclaration elle-même a d’ailleurs reconnu que la doctrine de l’Eglise en matière de mariage ne change pas du tout ; c’est un homme et une femme et c’est un lien indissoluble avec une ouverture à la vie, à la procréation. », va-t-il rappelé.
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