Présidentielle 2021

Bénin : la « Résistance » à Talon et ses soutiens perd de sa superbe

L’investigateur 24/08/2020 à 19:12

Il a fallu un atelier pour renforcer la capacité de lutte des délégués départementaux pour qu’on se rende à l’évidence que les fissures nées des points de vue divergents, quant à la méthode à adopter face au régime de la rupture, ne sont pas cicatrisées au sein de l’opposition.

Selon toute vraisemblance, il n’est pas erroné de continuer de soutenir la thèse selon laquelle tout est sens dessus dessous au sein de l’opposition qui constitue la « Résistance » à Talon. A l’atelier d’orientation organisationnelle et stratégique, organisé à l’intention des délégués départementaux ce samedi 22 août 2020 au Chant d’Oiseau à Cotonou, on n’y a pas aperçu les figures de proue du parti Les Démocrates.

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Or, déjà pour celui qui sait lire entre les lignes, la première sortie du président du parti politique Les Démocrates, Eric Houndété sur Rfi laisse à désirer. Morceau choisi pour démontrer qu’il a envoyé une pierre dans le jardin de ses compagnons de l’opposition est le suivant : « Il n’y avait plus d’organisation politique capable de jouer le rôle de l’opposition ». Ce qui suppose sans autre forme de procès que Restaurer l’Espoir de Candide Azannaï malgré l’obtention de son récépissé qui lui donne une légalité n’est pas, selon le président du nouveau parti Eric Houndété, en mesure de conduire la barque de l’opposition à bon port. Loin de cette considération que les caciques de RE n’apprécieront guère, le président en l’occurrence, la forme à donner à la lutte au sein du regroupement est l’un des problèmes qui ébranlent ce groupe opposé à Talon. Pendant que les extrémistes alignés derrière l’ancien président Boni Yayi, prêts à prendre d’assaut la rue pour raisonner le chantre de la rupture et ses laudateurs, le groupe fidèle à l’ancien ministre délégué, chargé de la défense nationale, opte pour une lutte pacifique.

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Deux points de vue contraires qui érodent la « résistance » et détruit sa sève nutritive. Et, dans ces conditions, Patrice Talon peut se frotter les mains. Car comme on le dit en Côte d’Ivoire, il n’y a rien en face, c’est maïs.
En réalité, les leaders de l’opposition peinent à trouver le fil d’Ariane, susceptible de les conduire à un regroupement compact et solide pour conquérir le pouvoir en 2021. Or dans ces conditions, ils n’auront que leurs yeux pour pleurer au terme de la présidentielle comme ce fut le cas pour ceux qui hier, ont constitué la mastodonte Union fait la Nation sur papier, mais un tigre en carton sur le terrain politique. La preuve, elle a été battue à plate couture par le président sortant d’alors, Boni Yayi.



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