Boni Yayi : l'ancien président donne la raison de sa tentative de révision constitutionnelle
L’ancien président Boni Yayi qui s’oppose à une nouvelle révision de la Constitution, a donné lors d’une sortie politique à Dogbo le dimanche 14 janvier, les raisons pour lesquelles il voulait modifier la loi fondamentale lors de son second mandat au Palais de la Marina. Selon ses propos, sa tentative de révision de la Constitution n’avait rien à voir avec une volonté de briguer un troisième mandat.
L’actuel président du parti Les Démocrates a confié avoir voulu modifier la Constitution pour trois raisons principales. "La Cour des comptes pour voir si le pays est bien géré, si nos ressources sont bien gérées. Dans le cadre communautaire de l’UEMOA, nous étions les derniers. Il fallait constitutionnaliser cela. Ça s’impose à nous. Le deuxième point est la constitutionnalisation de la CENA. Le dernier point est l’imprescriptibilité des crimes économiques", a-t-il expliqué.
A en croire Boni Yayi, le dernier point a poussé les acteurs politiques à s’opposer au projet de révision constitutionnelle. Il avait donc décidé d’abandonner. "Lorsqu’ils ont entendu l’imprescriptibilité des crimes économiques, ils ont dit jamais. Si moi je touche la Constitution, même si je mets une virgule, c’est une nouvelle République. Il fallait faire demi tour. Plus jamais, je ne suis jamais revenu sur cette affaire car la Constitution, c’est l’ADN des Béninois", a-t-il dit.
L’ancien président a confié qu’il n’a jamais pensé réviser la Constitution pour s’éterniser au pouvoir. L’ancien président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago est témoin de sa bonne foi, a-t-il indiqué. "Et naturellement, je m’en félicite (de n’êtes pas revenu sur le projet de révision, ndlr). Je le dis, je suis ici, au Couffo, non loin du domicile de mon frère, le président Nago. Je suis obligé de le dire, c’est la reddition des comptes parce qu’il y a des intoxications. On est venu me dire, Yayi a voulu faire des révisions opportunistes qui lui permettent de rester pour un troisième mandat. Jamais, jamais, jamais, jamais."
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Boni Yayi a déclaré que dans la lettre à lui envoyer par Mathurin Nago, pour accuser réception du projet de loi de révision de la Constitution, ce dernier l’a félicité pour son engagement à contribuer à l’enracinement de la démocratie béninoise. "Au total, le contenu du projet de révision de la Constitution du 11 décembre 1990 traduit à n’en point douter, à la fois votre volonté de respecter les acquis fondamentaux de la Conférence Nationale de 1990.
Votre détermination a contribué de façon significative au renforcement et à l’enracinement de la démocratie et votre souci de moderniser le système politique au Bénin", a écrit l’ancien président du parlement dans sa lettre en date du 07 juin 2023, selon l’ancien chef d’État.
En conclusion, Boni Yayi démontre qu’il n’avait pas tenter de réviser la Constitution pour briguer un troisième mandat. Le sujet revient parce que l’actuelle opposition soupçonne le régime en place de vouloir toucher la constitution.
Politique
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