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Cotonou : les travailleuses du sexe réagissent à la répression policière

L’investigateur 13/09/2024 à 01:20

Les agents de la Police républicaine ont récemment interpellé plusieurs travailleuses de sexe à Cotonou, dans le cadre d’une opération de lutte contre le racolage, visant à protéger les valeurs morales et à garantir le respect des normes éthiques. Cette opération a suscité des réactions de la part des personnes concernées, qui demandent à pouvoir continuer leur activité faute de moyens de subsistance alternatifs.

Parmi elles, une Camerounaise de 27 ans, mère de deux enfants restés au pays, a exprimé son désarroi sous anonymat. "C’est grâce à ce travail que nous nourrissons nos familles et payons l’auberge où nous séjournons. Ce n’est pas facile. S’ils pouvaient au moins nous aider à trouver un emploi ou un autre moyen de subsistance, ce serait plus facile pour nous. Ce travail nous permet de survivre et de soutenir nos familles. Je suis orpheline, je n’ai pas eu la chance d’aller à l’école. Nous demandons pardon aux policiers de nous laisser continuer", a-t-elle déclaré. Elle a confié avoir quitté son pays natal pour tenter de travailler au Bénin, mais les difficultés rencontrées l’ont poussée à exercer cette activité. "Je suis venue au Bénin pour travailler, mais face aux difficultés, j’ai décidé de chercher un peu d’argent pour rentrer chez moi", a-t-elle expliqué à BIP Radio.

Lire aussi : [Bénin  : des travailleuses du sexe et proxénètes interpellés à Parakou)>https://www.linvestigateur.info/?Benin-des-travailleuses-du-sexe-et-proxenetes-interpelles-a-Parakou&var_mode=calcul]

Une autre travailleuse, originaire du Ghana, a également lancé un appel à la clémence : "Nous prions les autorités de nous laisser travailler. Nous nous débrouillons ici. Si nous étions à l’abri du besoin, nous ne nous adonnerions pas à cette activité. C’est pour subvenir à nos besoins que nous faisons ce travail, donc nous supplions les policiers de nous permettre de continuer." Ces témoignages mettent en lumière le dilemme auquel sont confrontées ces femmes qui considèrent leur activité comme leur seul moyen de survie.




 
 

 
 
 

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