Députée enceinte giflée : 02 ans de prison ferme requis contre deux (02) de ses collègues au Sénégal
Placés en détention provisoire, depuis jeudi dernier, les députés du parti PUR Massata Samb et Mamadou Niang, commencent par avoir une idée de la peine qu’ils encourent. Même si le délibéré est fixé au 26 décembre, le ministère public dans sa réquisition a prononcé une peine privative de liberté contre eux déjà.
En effet, après l’entrevue avec le procureur de la république, les deux députés étaient en audience au tribunal hier. Accusés de coups et blessures sur leur collègue femme députée de la mouvance présidentielle, les deux honorables ont beau se défendre mais ils risquent la prison ferme.
Lors de l’incident au parlement, des images qui ont circulé en boucle sont très largement perçues comme montrant Massata Samb gifler la parlementaire et Mamadou Niang lui décocher un coup de pied au ventre, en pleine session et en public. Ils reprochaient à la députée Amy Ndiaye d’avoir tenu des propos irrespectueux contre le chef religieux (ou marabout) dirigeant leur organisation, le Parti de l’unité et du rassemblement (PUR).
"Amy Ndiaye a insulté mon marabout et s’est attaquée à son honneur", a déclaré Massata Samb à la barre. "Je ne l’ai pas giflée. J’ai essayé d’arracher son foulard", a-t-il dit. "Amy Ndiaye passe son temps à nous injurier", a-t-il ajouté dans un tribunal placé sous protection renforcée et devant de nombreux fidèles du marabout.
L’autre prévenu, Mamadou Niang, a dit avoir "voulu éviter la chaise". "J’ai levé la main et le pied par réflexe (...) Je ne l’ai pas frappée", a-t-il dit.
Dans son intervention, Me Baboucar Cissé avocat de Amy Ndiaye a déclaré qu’elle a été hospitalisée après l’incident et risque de perdre son bébé. Elle était absente à l’audience. Elle est sortie de l’hôpital, mais "est dans une situation extrêmement pénible", a-t-il dit.
"Le délit est flagrant. Aux quatre coins du monde, on a humilié le Sénégal, terni son image", a-t-il plaidé. Il a réclamé 500 millions de francs CFA (environ 750.000 euros) de dommages et intérêts.
L’un des avocats de la défense, Me Adama Fall, a plaidé que le procès ne pouvait avoir lieu compte tenu de l’immunité parlementaire de ses clients, mais la cour est passée outre. Après avoir disparu plusieurs jours, les deux députés se sont présentés le 12 décembre à l’Assemblée, ils ont été placés en garde à vue, puis écroués.
Mais pour le parquet, l’argument ne tient pas. « S’ils se sentaient offensés, ils avaient d’autres moyens de protester », a affirmé la procureure qui s’est adressée au président du tribunal. « Vous êtes le dernier rempart de la protection de la gent féminine », a-t-elle exprimé.
Le jugement a été mis en délibéré au lundi 26 décembre.
Inter
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