Le gouvernement a enfin actionné le déploiement des mini-stations d’essence un peu partout à Cotonou et les usagers s’approvisionnent auprès des détenteurs dans certaines villes.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est sans nul doute les pertes en vies humaines enregistrées le samedi 23 septembre dernier, à Sèmè-Podji quand un incendie d’hydrocarbures a occasionné au moins 36 morts. Comme réaction, le gouvernement qui reconnaît que le secteur de vente d’essence frelatée appelée « essence kpayo », nourrit bel et bien des bouches, est allé de manière douce pour amorcer la professionnalisation du secteur. Sans pour autant faire de victimes, il est en train de réussir le pari. C’est d’ailleurs cette solution qui a généré la fabrication et le déploiement des mini-stations dans les grandes villes constituant le Grand Nokoué. Déjà, 2000 mini-stations sont déployées et des usagers s’approvisionnent auprès des propriétaires. De Fifadji à Fidjrossè en passant par Ste Rita, Wologuèdè et Vodjè, plus de difficultés pour les usagers de la route de s’approvisionner au niveau de ces mini-stations.

« L’essence kpayo a fait trop de victimes dans ce pays. Avec les mini-stations, il y aura moins d’incendies causés par l’essence frelatée. L’initiative du gouvernement est à saluer », a déclaré un motocycliste rencontré par 24 heures au Bénin. « Il faut le faire dans toutes les communes. C’est un bon projet qu’il faut encourager », pense un autre usager de la route. « J’ai commencé à servir les clients avec cet appareil il y a deux semaines. C’est mieux que mon étalage d’essence que j’avais… », confie Noël, un vendeur d’essence à Fidjrossè.
« Je vends de l’essence depuis des années. Je vis principalement de cette activité. C’est bien de nous permettre de poursuivre cette activité avec moins de risques. J’ai accueilli avec joie l’installation des mini-stations. On va faire l’expérience », a confié, un autre vendeur, Jean.
Pour la phase pilote de ce projet gouvernemental, les mini-stations sont déployées dans le Grand-Nokoué qui regroupe les villes de Cotonou, Abomey-Calavi, Ouidah, Sèmè-Kpodji et Porto-Novo. Sur les 5000 mini-stations commandées par le gouvernement, 2000 sont déjà en cours d’installations dans ces villes et confiées à des vendeurs d’essence de contrebande qui désirent se reconvertir. Ce projet est donc la formule trouvée par le gouvernement pour sécuriser la conservation, la distribution et la commercialisation des produits pétroliers au Bénin.

Le projet est donc la formule trouvée par le gouvernement pour sécuriser la conservation, la distribution et la commercialisation des produits pétroliers au Bénin. Les mini-stations sont déployées dans le Grand-Nokoué qui regroupe les villes de Cotonou, Abomey-Calavi, Ouidah, Sèmè-Kpodji et Porto-Novo pour la phase pilote du projet. Sur les 5000 mini-stations commandées par le gouvernement, 2000 sont déjà en cours d’installations dans ces villes et confiées à des vendeurs d’essence de contrebande qui désirent se reconvertir.