Politique / Togo

Faure pour un 4ème mandat, malgré la présence de la « démocrate » Réckya Madougou ?

Judicaël C. GBETO 8/01/2020 à 10:15

L’auteur du célébrissime slogan « Touche pas à ma Constitution », semble depuis quelques années avoir perdu son éloquence et son engagement. Réckya Madougou avait mené une lutte implacable pour la conservation de la démocratie dans les pays africains et dans le monde. Son combat-école de 2006 contre le pouvoir Kérékou reste gravé dans les mémoires.

L’ancien ministre Réckya Madougou s’est farouchement battue contre une révision opportuniste de la constitution béninoise. Mais après son départ de la vie politique nationale pour le pays frère, le Togo où elle a pu se hisser dans le cercle fermé du gouvernement Gnassingbé, on ne l’entend plus. Son engagement qui avait séduit et qui était l’exemple de la jeunesse au Bénin est, sans exagérer, « mort ». Pour se représenter pour la 3è fois en 2015, le Président du Togo Faure Gnassigbé avait bien été obligé de toucher la constitution togolaise. La dame de fer du slogan « Touche pas ma à Constitution » était pourtant dans les arcanes du système Gnassingbé, mais elle ne l’avait empêché de commettre « ce viol politique ». Prévues pour se tenir le 22 février prochain, les élections présidentielles au Togo ne se passeront pas sans l’actuel Président, Faure Gnassingbé déjà investi. L’homme fort du Togo vient d’être investi ce mardi 7 janvier par son parti (ndlr Union pour la République), synonyme de candidature pour un 4è mandat consécutif. La démocratie togolaise jusque-là pour Madougou n’est pas encore en danger. En vraie panafricaniste, elle aurait pu déjà prendre position et garder son nom propre, mais on dirait que cette fois-ci, elle a lâché la proie pour l’ombre. Même de loin, elle tente de balayer devant sa cour au Bénin. Ses flèches de manière déguisée à l’endroit de l’actuel gouvernement démontrent qu’elle a encore le sang de la démocratie qui circule dans ses veines. Mais curieusement, elle est incapable d’indiquer le même chemin au voisin chez qui elle loge. Pourtant là-bas, il y a autant de tas d’immondices sur la cour. Dommage pour « ces Démocrates africains » au sens figuré.



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