Afrique
Fête nationale : « le Bénin de 1960 n'est pas le Bénin de 2020 », selon le député Kogblévi
Il y est allé des anecdotes et des souvenirs pour souhaiter une bonne fête à ses compatriotes. Lui, c’est le deuxième secrétaire parlementaire, le député Délonix Kogblévi. A l’en croire, des efforts ont été faits depuis les indépendances. Il est bien vrai que selon certains le verre demeure à moitié vide. Mais à en croire le député de la 15ème circonscription électorale, « le Bénin de 1960 n’est pas le Bénin de 2020 ». Ce qui insinue que les lignes ont sans doute bougé. Lire son message.
Indépendance_Tchatcha ! C’est par ces vibrants mots d’explosion, d’espoir et de joie empruntés à une immortelle chanson du pays frère Congo (RDC) que je présente à tout le peuple béninois tout ce que je pense de beau, de bien et surtout de merveilleux pour les 60 ans de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale.
Le 1er Août 1960, je n’étais évidemment pas à l’avènement mais quelqu’un qui m’est très cher y était, mon père. Ses yeux de gamin de 15 ans n’y avaient pas compris grande chose.
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Cependant, il m’apprit que lorsque le mot magique Indépendance fut prononcé par celui qui sera bientôt le premier citoyen du pays, un éclair s’est subitement emparé des visages des hommes et femmes de l’immense foule entassée et la souleva comme un seul homme.
L’ambiance était indescriptible. Nos parents y avaient cru vraiment et c’était effectivement arrivé. Il faut s’en donner à cœur de joie. C’est le lieu ici de saluer la mémoire de nos illustres disparus et de rendre un vibrant hommage à tous ceux-là qui se sont sacrifiés pour cet heureux avènement.
Puis les années passèrent et les choses devinrent de plus en plus difficiles. De la joie débordante, certains de nos compatriotes passèrent en quelques années à une amère déception.
Dans le pays profond, certains parents regrettant sûrement le départ du colon donnaient à leurs enfants les noms évocateurs de Yovo ou Yovognon et sûrement bien d’autres noms exprimant mieux leur désarroi.
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Les Autorités du pays tentèrent tout mais en vain. On a pensé aux coups d’État. On en a tellement fait qu’on nous surnomma « l’enfant malade de l’Afrique ».
Tous les régimes ont été tentés. Il y eu même un régime à trois (03) personnes qu’on appela élégamment « le monstre à trois têtes ». J’allais oublier le meilleur, le régime rouge et cette fameuse conférence nationale.
Tout a été essayé, certes peu d’expériences ont réussi mais comme « désespoir n’est pas béninois » et que de brillants et soutenus efforts continus d’être faits, rien n’est perdu.
Ce qui est clair et encourageant, c’est que même si tout ne va pas à l’allure que nous aurions voulu, le Bénin de 1960 n’est pas le Bénin de 2020.
Chers compatriotes, c’est sur ces mots pleins d’espoir et d’un brillant avenir que je souhaite à toutes et à tous une bonne fête nationale.
FierDêtreBéninois !
Société
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