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Ganiou Soglo : préoccupé par la situation des acteurs du monde agricole, l'ex-ministre partage ce souvenir avec les Béninois

L’investigateur 26/04/2023 à 18:03

Les conditions de vie et de travail des agriculteurs du Bénin préoccupent Ganiou Soglo. Après un constat effectué sur le terrain, l’ancien député a partagé les efforts consentis par le gouvernement de son père, Nicéphore Dieudonné Soglo pour peut-être inspiré le régime actuel.

"Je rentre d’une tournée à l’intérieur du pays et suis consterné par la situation du monde agricole. Moi-même paysan, je ne peux rester insensible à cela", a-t-il dit dans un message posté sur sa page Facebook. Ganiou Soglo s’est ensuite intéressé aux actions du premier régime de l’ère du Renouveau Démocratique au Bénin.

"Trois objectifs majeurs ont guidé ses (Nicéphore Soglo, ndlr) actions dans le domaine agricole. Il fallait, en effet : repenser, pour valoriser, le secteur agricole ; réhabilité et assainir la filière coton ; opter pour une politique de sécurité alimentaire. Les paysans, toutes les couches socio-professionnelles intervenant dans le secteur rural ont toujours été à la peine. Il était temps que le monde rural chez nous soit enfin à l’honneur. Pour ce faire, le gouvernement organise depuis 1992 et chaque année, une fête dénommée « fête des paysans » au cours de laquelle 66 lauréats sont décorés et récompensés du fait de la qualité de leur travail.

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La prise en compte effective de la condition paysanne par mon gouvernement s’était concrétisée par la suppression de la taxe civique (un impôt impopulaire). Le produit de cette taxe représentait jusqu’à 90% des recette de certaines collectivités locales. Malgré cela par le conseil des ministres en sa séance du 26 janvier 1994 adopta sa suppression", a-t-il écrit.

L’ancien ministre n’a pas oublié de partager le programme mis en œuvre dans le temps au profit des agriculteurs de la filière coton. "Encore plus, à la fin de la campagne 1987/1988 la filière coton était au bord de la faillite : ristourne dues aux paysans était de 700 millions de francs CFA avant dévaluation ; dette envers les opérateurs économiques locaux 750 millions de francs CFA ; le déficit cumulé de la filière était de 7.2 milliards de francs CFA. Un gros effort d’assainissement de la filière commença. Nous récoltions à titre indicatif : ‪277 568‬ tonnes. Ce qui dépassait de loin les capacités des usines d’égrenage de la SONAPRA qui étaient de ‪160 000‬ tonnes. Les résultats enregistrés dépassèrent tous les espoirs.

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Les producteurs de coton connaissent une progression sensible des revenus de leur vente. Par exemple, de 12 milliards de francs CFA en 1989/90 ces revenus passent à 36 milliards l’année d’après. L’Etat en 1995 a perçu 25.6 milliards de francs CFA au titre des divers prélèvements réglementaires, ce qui à permis de contribuer à l’équilibre macro-économique du pays. En outre cette situation nous a permis de constituer des réserves de stabilisation de 7 milliards de francs CFA. Les autres agents économiques nationaux de la filière en ont tiré plus de 22 milliards de francs CFA de 1990 à 1994. Ce fut le boom du Coton. Profonde reconnaissance au monde paysan".

Ces actions tiré du Contrat de Renaissance, le Bénin du président Nicéphore Soglo vont-ils amener le gouvernement de Patrice Talon a changé sa politique dans le secteur agricole ? Difficile d’imaginer que le chef de l’État et son équipe puisse mettre de côté le plan de travail établit dans le PAG.




 
 

 
 
 

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