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Houngbédji : "j'ai une dette morale à son égard " un opposant au régime parle de son silence sur les sorties du porte-parole

L’investigateur 28/09/2022 à 10:35

Le gouvernement béninois a introduit à l’assemblée nationale, un projet de loi portant modification et complément de la loi n°2018-14 du 18 mai 2018 portant code de procédure pénale en République du Bénin. Pour certaines personnes, ce projet de loi vise à permettre à Patrice Talon de s’immiscer dans les procédures judiciaires.

Pour Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte parole du gouvernement, le projet de loi n’offre pas une telle prérogative au chef de l’État. « Je voudrais faire observer que ce projet de loi n’indique nulle part que le Chef de l’État interviendrait dans une procédure judiciaire. L’intervention du Chef de l’État projetée vient beaucoup plus en aval, c’est-à-dire que la justice a fini de faire son travail. Et puis dans le contexte actuel de séparation des pouvoirs, le Chef de l’État a déjà des prérogatives qui lui permettent de mettre fin à l’exécution d’une décision de justice », a-t-il dit face aux hommes des médias vendredi dernier.

Il a ajouté que ce projet de loi vient compléter l’existant sans donner la possibilité au président de la République de faire une immixtion dans les procédures judiciaires. « Lorsque chaque année, le Chef de l’État signe un décret pour accorder la grâce à des citoyens justiciables qui ont été condamnés et dont les peines sont en cours d’exécution, personne ne trouve que c’est une intrusion dans le domaine judiciaire et donc ce qui se fait maintenant à travers ce projet de loi, c’est de compléter ce dispositif qui existe et qui, encore une fois, ne donne pas le droit au Chef de l’État d’interférer dans les procédures judiciaires », a-t-il expliqué.

"J’ai une dette humaine et morale à son égard"

Après ce rendez-vous de Wilfried Léandre Houngbédji face aux hommes des médias, Nourou Dine Saka Saley a été sollicité par des jeunes pour donner son avis les explications du porte parole du gouvernement. Mais il leur a confié ne pas vouloir s’exprimer sur les propos du secrétaire adjoint du gouvernement. « Vous aurez remarqué que je ne réagis jamais sur les propos de Wilfried Houngbédji et je ne le ferai jamais quelque soit ce qu’il pourrait dire, et Dieu sait qu’il dit beaucoup de choses qui soulèvent le cœur », a-t-il dit face aux jeunes.

L’ancien conseiller technique de Abdoulaye Bio Tchané a donné les raisons de son mutisme face aux propos du porte parole du gouvernement. « La première raison est que je considère qu’il est payé pour un travail qu’il doit faire, y compris peut-être en tuant sa conviction profonde, sauf à refuser d’exécuter sa mission contractuelle. Il n’est donc pas l’auteur des décisions qu’il porte à la connaissance du public et défend. Mais, plus important et capital pour moi, j’ai une dette humaine et morale à son égard qui en a fait plus qu’un frère et qui remonte au décès de mon père en 2005. C’est grâce à lui, et un autre de ses confrères, que j’ai vécu les derniers moments de vie sur terre de mon père », a-t-il confié dans des propos rapportés par Kpakpato Média

Sur le projet de loi objet de polémique, Nourou Dine Saka Saley dit préférer garder son silence. « Le silence parle plus fort.(...) Laissons donc les initiateurs, et leur prolongement de Porto Novo qui doivent l’adopter, nous abreuver de leur grande âme humanitaire ».




 
 

 
 
 

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