Lors de la cérémonie de crémation de leur proche, le samedi 14 septembre 2024, les membres d’une famille ont découvert, contre toute attente, que le cercueil censé contenir le corps de la défunte était vide. L’incident a eu lieu en France, dans le département de l’Eure.

Une crémation en présence de la famille, mais sans le corps. C’est la situation inattendue à laquelle Emmanuelle, une habitante de l’Eure, a été confrontée. Plongée dans la tristesse et la colère, elle et sa famille demandent des explications au crématorium et aux pompes funèbres.

« Personne n’a informé ma famille que le cercueil était vide. Vous vous rendez compte ? Nous avons déposé des fleurs, des bougies dans le vide... Nous ne nous sommes rendu compte de rien. Nous n’avons pas assisté à la mise en bière car le corps était en mauvais état », a déclaré Emmanuelle, la nièce de la défunte, qui menace de porter plainte contre le crématorium.

Les parties accusées s’expliquent

Accusé de négligence, le crématorium a tenté de se défendre. Il a expliqué qu’il n’était pas au courant que le cercueil était vide. « Notre équipe a découvert la situation lorsque l’opérateur funéraire nous a contactés par téléphone, après le début de la cérémonie », a indiqué la direction dans des propos rapportés par France TV Info.

Les représentants du crématorium ont précisé que « les agents n’ont aucune possibilité de vérifier si un défunt est présent dans un cercueil ». Ils ont affirmé que la responsabilité revient aux pompes funèbres.

La mise en bière et la scellée des cercueils relèvent en effet de l’opérateur funéraire, ont-ils ajouté. « Aucun représentant de l’opérateur funéraire n’était présent lors de la cérémonie. Le transporteur mandaté par les pompes funèbres a déposé le cercueil dans la salle de cérémonie puis est reparti. Il est ensuite revenu à la fin de la cérémonie pour récupérer le cercueil vide », a expliqué la direction du crématorium.

De leur côté, les pompes funèbres avancent la thèse d’un cercueil trop petit pour contenir le corps de la défunte. « La police de Caen devait poser les scellés, ce qui est une obligation dans la ville où se fait la mise en bière. Mais l’officier de police judiciaire a constaté que le corps ne pouvait pas entrer dans le cercueil et n’a donc pas posé les scellés », ont-ils expliqué.

Malgré ces explications, la famille de la défunte reste outrée. Elle est déterminée à porter plainte pour faire reconnaître l’affront. « On se sent trahis, on s’est moqué de nous, on nous a laissé faire nos adieux devant un cercueil vide », s’est indignée Emmanuelle.