Malgré l’instauration de couvre-feux, les pillages des entrepôts auxquels les autorités nigérianes tentent d’y mettre fin ce dimanche, se poursuivent.

En effet, le samedi 24 octobre 2020, le chef de la police du pays a sonné la mobilisation de toutes les « unités opérationnelles » afin de tenter de maîtriser une situation qui échappe à leur contrôle. Après le pillage de stocks alimentaires destinés à la distribution pendant le confinent dû à la riposte contre le coronavirus, les gouverneurs ont instauré un couvre-feu total dans une série d’Etats. Dans certaines villes notamment à Jos (Centre) de même que dans les Etats de Taraba et Adamawa. Or la veille, des milliers de personnes avaient déjà envahi et pillé un immense entrepôt de nourriture, rapporte TV5MONDE.

Il y a deux semaines, le Nigeria est confronté à une manifestation de mouvement de contestation populaire contre les violences policières qui s’est étendu en mouvement contre le pouvoir.

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A Lagos mardi soir, la répression sanglante de manifestations pacifiques qui ont fait 12 morts, selon Amnesty International, ont indigné le pays et la communauté internationale. Et, à l’ONG de surveillance des droits de l’Homme, d’ajouter qu’au moins 56 personnes ont été tuées dans tout le pays depuis le début du soulèvement. .
Ancien général putschiste des années 80, Le président Muhammadu Buhari, élu démocratiquement en 2015 et 2019, a certes regretté les « nombreuses vies perdues », mais n’a donné aucun bilan officiel sur le nombre de victimes.

« Dans une allocution télévisée jeudi soir, il a prévenu qu’il n’autoriserait personne à "mettre en péril la paix et la sécurité de l’Etat" et regrettait d’avoir été "trop faible" pendant ces deux semaines de contestation », rapporte le média français.