Le Maire de Cotonou Isidore Gnonlonfoun

« Nous sommes décidés à marcher dans les sillons de progrès tracés par le Chef de l’Etat »

L’investigateur 27/01/2020 à 22:25

Première autorité de la Ville de Cotonou, le Maire Isidore GNONLONFOUN a été reçu, ce lundi 20 janvier 2020, dans le premier numéro de votre émission ‘’90mn au Bénin’’ de la chaîne de télévision Canal 3 pour le compte de la nouvelle année. Au cours d’un quart d’heure d’échanges à bâtons rompus, le N°1 de la capitale économique du Bénin s’est prononcé sur l’opération de libération de la berge lagunaire et ses mesures palliatives, le nouveau visage que présente Cotonou avec la mise en œuvre du projet asphaltage et la construction de neuf nouveaux marchés secondaires modernes et le soutien de sa Municipalité à ces différents chantiers qui s’ouvrent dans la ville. Actualité oblige, l’édile de Cotonou n’a pas manqué d’apaiser ses concitoyens par rapport aux grincements de dents de certains candidats aux examens pour l’obtention de la carte nationale d’identité.
Monsieur le Maire, comment se porte Cotonou et ses habitants ?

Merci Monsieur le Journaliste. Cotonou va bien. Vous avez vu que nous avons mis les petits plats dans les grands pour faire en sorte que les festivités de fin d’année se déroulent dans de très bonnes conditions et surtout avec les mesures sécuritaires appropriées. Il faut dire que Cotonou se porte bien ainsi que nos concitoyens.
L’opération a démarré. La berge lagunaire est débarrassée de tous ses occupants. A quoi répond cette opération ?

D’abord, on a commencé par libérer les voies des stationnements anarchiques des véhicules gros-porteurs, surtout dans les environs d’Akpakpa et sur le boulevard de la Marina. Après cela, nous nous sommes déplacés vers les berges lagunaires de Cotonou. Et cela, en prélude au projet de contournement de Cotonou et d’aménagement desdites berges. Je pense que l’opération de libération des voies des véhicules gros-porteurs a été faite sur instructions de la haute autorité. A cet effet, nous avons mis tout en œuvre pour exécuter ses directives. Comme vous l’avez constaté, le Chef de l’Etat est descendu sur le terrain pour constater si ses instructions ont été bien exécutées. Mais en prélude à tout ceci, il convient de souligner qu’il y a eu des sensibilisations plus ou moins longues où nous avons pris assez de dispositions pour le relogement. Car, nous sommes dans une démarche conciliante. En même temps qu’on doit libérer les voies, il faut aussi chercher des sites pour le relogement des vendeuses. A ce niveau, il faut faire la part des choses. Il y a des vendeuses qui relèvent de la compétence de la SOGEMA et il y en a qui relèvent de la compétence de la Mairie de Cotonou.

Vous avez évoqué le cas de cette sensibilisation qui a eu lieu. Mais pourquoi les vendeuses n’ont pas quitté d’elles-mêmes et ont attendu qu’on vienne les déloger pratiquement ?

Pour ce qui nous concerne, les vendeuses avaient déjà libéré les lieux avant que le dégagement ne commence. Je veux citer particulièrement le cas de Hindé où les vendeuses avaient déjà totalement libéré les emprises avant que l’opération proprement dite ne commence. Par contre, au niveau de Gbogbanou, juste derrière le lycée technique Coulibaly, les gens ont été un peu têtus. La preuve, vous devez constater que, quelques jours après la libération, les gens ont encore commencé par se réinstaller. Mais, par rapport à cette situation, il y a eu des mesures draconiennes pour décourager à jamais la réinstallation.
Justement, pour le cas des vendeuses de ces endroits-là, c’est le fait qu’ils n’ont pas trouvé d’autres sites qui fait que chaque fois qu’on les déguerpisse, elles viennent se réinstaller.
Il faut reconnaitre qu’il y a le fonds du commerce. Il y a eu des sites appropriés. C’est le cas du marché de Hindé où tous les vendeurs et vendeuses se sont déplacés vers le site de Mèdédjro dans le 8ème arrondissement. La ville ayant déjà un marché là-bas, on a essayé d’élargir la zone pour accueillir les différentes vendeuses du site de Hindé. Au niveau de la ville de Cotonou en général, nous avons relogé à plus de 100% les vendeuses et les vendeurs. C’est vrai qu’il y a quelques petits problèmes qui se posent au niveau des vendeuses de crevettes et de poissons fumés de la SOGEMA. Nous avons pu faire ce constat seulement jeudi dernier. Mais, je vais les rencontrer pour étudier dans quelles mesures leur trouver de sites au niveau de Gbèdjromèdé et de Mèdédjro.
C’est dire donc qu’il y a eu des mesures palliatives qui ont été prises pour le relogement de ces femmes-là.
Oui, il y a eu véritablement des mesures palliatives. Et le Chef de l’Etat lui-même nous a donné des instructions pour ne pas brutaliser nos concitoyens.

Monsieur le Maire, quel sera le visage de Cotonou ? On parle d’asphaltage par-ci. Cotonou aujourd’hui a le visage d’un chantier en construction. Quel est actuellement le visage de Cotonou avant qu’on aille dans les perspectives ?

Je pense que Cotonou est en train de changer. Vous avez vu, qu’au sortir de la saison des pluies, nous avons réparé et réfectionné la plupart des voies pavées qui relèvent de la compétence de la Ville. D’ici-là, nous allons commencer le reprofilage et le rechargement des voies en terre dans nos différents arrondissements. Et nous allons garder la ligne par rapport à toutes les mesures de propreté que nous avons prises à l’occasion des festivités de fin d’année. La démarche est de maintenir Cotonou permanemment propre, parce que nous avons été interpellés par la haute autorité sur la question. Ce n’est pas seulement à l’occasion des festivités qu’il faut garder la ville propre. Il faut faire en sorte que la Ville soit permanemment propre durant toute l’année. Et cela, nous en appelons à la contribution active de tous nos concitoyens.
A la phase préparatoire, la ville a été intimement associée et à la phase active je pense que nous sommes régulièrementsur le terrain pour participer.

Monsieur le Maire, à la Mairie actuellement qu’est ce qui se passe avec l’obtention de la carte d’identité ?

Bon. Vous savez, avec la célérité observée au niveau de la ville de Cotonou, il y a eu un accroissement de la demande de la part des communes voisines. Et comme vous le savez, il faut sécuriser de plus en plus nos cartes d’identité et le passeport. Et les fiches ont fait l’objet de renforcement d’un certain nombre de renseignements qui permettent véritablement d’éviter les fraudes. C’est le remplissage de ces fiches qui a pris un peu de temps. Mais je pense que la situation normale est entrain d’être rétablie. Sur la totalité des demandes reçues, je pense qu’aujourd’hui 70% ont été traitées. Il y a eu des dossiers qui ont été rejetés parce que mal ficelés. Donc, je pense qu’il y a une nouvelle démarche en matière d’obtention de la carte d’identité nationale. Ce qui prend un peu de temps par rapport au remplissage des fiches de renseignement. Mais tout est en train de rentrer dans l’ordre.

Monsieur le Maire, les communales c’est dans quelques mois, en Mai plus précisément. Alors quelles sont les perspectives ?

Les perspectives sont heureuses. La ville va jouer sa partition. Pour ce qui concerne le Bloc politique auquel nous appartenons, je pense qu’on est entrain de faire la revue et la remobilisation des soldats pour la prochaine bataille communale. Donc, par rapport à ça, on se prépare activement.
Avec tout ce qu’il y a comme débauchage et transhumance Mr le Maire ?
Au niveau de l’Union Progressiste (UP), il n’y a pas trop d’agitations par rapport au débauchage. Je pense que l’UP a démontré, par rapport aux dernières élections législatives, qu’elle est la première formation sur l’échiquier national. Donc, nous allons poursuivre dans ce sens et nous remobiliser pour qu’au sorti de ces élections, nous soyons toujours la première force politique au niveau de la ville de Cotonou et au niveau des autres communes du pays.

Monsieur le Maire, votre mot de la fin.

Mon mot de la fin, c’est de dire qu’il y a toujours le symbole de la jarre trouée du roi Ghézo. Chaque citoyen de la ville de Cotonou peut être utile à quelque chose pour soutenir le Chef de l’Etat. Je pense que sa vision est noble, parce que le Chef de l’Etat veut que Cotonou soit un territoire où la mobilité urbaine serrait véritablement aisée. C’est ce qu’on a fait en commençant par libérer la plupart des voies des stationnements anarchiques des véhicules gros-porteurs. C’est que progressivement, on doit refouler ces gros-porteurs vers la périphérie pour avoir véritablement une ville moderne où il serait facile au citoyen d’aller d’un point A vers un point B. Cela appelle à la contribution de chacun. Que chaque citoyen respecte les consignes qui sont données en matière de propreté urbaine et en matière d’occupation du domaine public surtout dans les allées et trottoirs réservés aux piétons.
Mais il est important de souligner qu’ànotre arrivée à la tête de la ville, il y a eu beaucoup de problèmes. Mais, je pense que 2019 ayant été une année plus ou moins apaisée au niveau du conseil municipal, je pense qu’on a fait beaucoup d’efforts contrairement au passé. Je pense que lorsqu’on va faire le bilan, les citoyens vont se rendre compte des efforts qui ont été réalisés pour leur bien-être et pour que Cotonou soit véritablement un cadre attrayant. Nous sommes décidés à marcher dans les sillons de progrès tracés par le Chef de l’Etat, de jouer notre partition pour que Cotonou soit véritablement la belle métropole de la sous-région.




 
 

 
 
 

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