Bénin

Orounla : le préfet du Littoral visé par un recours des Egoungoun désormais interdits de manifester à Cotonou

L’investigateur 5/07/2022 à 16:23

Ce mardi 05 juillet 2022, le préfet du Littoral Alain Orounla est cité à comparaître devant la Cour constitutionnelle. Les dignitaires du culte Egoungoun sont mécontents d’une décision prise par l’ancien ministre et ont saisi les sages de la Cour constitutionnelle dans l’optique d’être rétablis dans leur droit.

Dans la salle d’audience de la Cour constitutionnelle, ce mardi 05 juillet, l’ancien ministre de la communication et actuel préfet du Littoral, Alain Orounla devrait comparaître devant les sages de la Cour constitutionnelle.
Pour cause, il est visé par un recours des Egoungoun et leurs dignitaires. Landry Angelo Adélakoun, Romaric Jésukpégo Zinsou, Fréjus Attindoglo et Miguèl Houéto ont déposé un recours en inconstitutionnalité contre l’arrêté N°026 portant interdiction de manifestation du culte Egoungoun dans le département du Littoral. Pour les requérants, la Cour constitutionnelle doit se prononcer sur cet arrêté pour constater son inconstitutionnalité. Et, leur recours 0558/124/REC-22 a été enregistré sous le N°044/CC/SG/CSGGR du secrétariat général de la Cour. Ainsi donc, sauf cas extraordinaire, les juges doivent se prononcer dessus ce jour pour dire si oui ou non la préfecture de Cotonou a violé la constitution.

Les causes de la prise d’arrêts par les préfets qui se sont succédé à la tête de la préfecture

Rappelons que le recours en fait a été pris par le préfet du Littoral pour réguler les troubles à l’ordre public. « Considérant les conclusions issues de la séance de travail du Jeudi 13 Février 2020 qui a réuni toutes les faitières Egun-gun (Adcl, Ocel, Arcl) du Département du Littoral ; Considérant les troubles à l’ordre public organisés et entretenus par l’une des faîtières le dimanche 16 février 2020 : sont interdites jusqu’a nouvel ordre toutes manifestations du culte Egun-gun dans le département du Littoral », pouvait-on lire dans l’arrêté pris par le préfet intérimaire Jean-Claude Codjia en 2020, le prédécesseur de l’actuel préfet à la tête du département du Littoral.

« Le Commissaire Central de la ville de Cotonou et le Maire de la Commune de Cotonou sont chargés chacun en le qui le concerne, de l’application stricte et sans faille des dispositions du présent arrêté », martèle la note. D’ailleurs l’arrêté ne date pas du temps du préfet Jean-Claude Codjia puis qu’à son époque Modeste Toboula en avait aussi pris. S’agissant du cas du préfet Alain Orounla, on peut dire qu’il s’est agit d’un rappel le 28 mars dernier. Puisque le dimanche 20 mars 2022, une manifestation des dignitaires du culte Egoungoun au quartier Fifadji a failli dégénérer avec l’arrivée de la police qui a manqué » de peu, l’arrestation des « Egoungoun », mais a quand même pris quelques dignitaires présentés plus tard au procureur de la République.



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