Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, entretient le flou quant à sa décision de ne pas se représenter pour un second mandat à l’élection présidentielle de novembre 2025, évoquant une possible volte-face en fonction de la réaction du peuple.`

Umaro Sissoco Embalo pourrait revenir sur son engagement de ne pas briguer un nouveau mandat à la présidence. Le mercredi 11 septembre, il avait déclaré qu’il se retirait de la course présidentielle, une décision qu’il dit avoir prise sous l’influence de son épouse. Cependant, dès le lendemain, il a laissé entendre à Jeune Afrique qu’il pourrait reconsidérer sa position face à l’ampleur des réactions populaires. « Je constate que la population est tétanisée depuis hier [mercredi 11 septembre] et que certains ont même pris le deuil. Cela mérite réflexion », a-t-il affirmé.

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Selon Maurice Paulin Toupane, chercheur à l’Institut de recherche et de sécurité à Dakar, cette annonce du président pourrait être une diversion politique. « En réalité, il n’y a aucune contrainte empêchant le président de se représenter. Pour moi, c’est un jeu politique visant à distraire l’opposition et à détourner l’attention de l’opinion publique, notamment au sujet de la récente saisie de drogue, qui montre que le trafic persiste en Guinée-Bissau », a-t-il déclaré à RFI.
Umaro Sissoco Embalo avait promis, lors de son élection, de mettre fin au trafic de drogue. Toutefois, la récente saisie de trois tonnes de drogue dans le pays jette un doute sur sa capacité à tenir cet engagement. Ses prochaines actions seront attentivement observées par la classe politique, alors que la possibilité d’un retour sur sa décision présidentielle suscite de nombreuses interrogations.