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Ramaphosa : une nouvelle réunion de l'ANC pour décider du sort du président sud-africain accusé de corruption

L’investigateur 3/12/2022 à 14:08

La possible ouverture d’une procédure de destitution du président sud-africain, Cyril Ramaphosa par le parlement a fait l’objet d’une réunion de son parti, le Congrès national africain (ANC). Elle s’est tenue ce vendredi 02 décembre 2022. Mais à la fin, les responsables du parti n’ont pas réussi à prendre une décision sur la position à adopter.

Selon le trésorier général de l’ANC, Paul Mashatile, le parti va se réunir à nouveau avant le mardi 06 décembre. C’est à cette date que l’assemblée nationale va étudier le rapport d’une commission indépendante sur la responsabilité du président Ramaphosa dans l’affaire des billets retrouvés dans l’une de ses propriétés. Des cambrioleurs avaient découvert en 2020, une importante somme d’argent sous un meuble dans une chambre peu utilisée, dans la ferme du président à Phala Phala. Le montant est estimé à 580 000 dollars.

Des soutiens pour Cyril Ramaphosa

Le rapport déposé mercredi par une commission d’enquête mise en place par l’assemblée nationale indique que les faits sont suffisamment graves pour enclencher une procédure de destitution. Cyril Ramaphosa pourrait être sauvé si l’ANC, parti majoritaire au parlement décide de le soutenir. "Les décideurs à la tête de l’ANC ne veulent pas qu’il parte", a confié un membre du parti à l’Agence France Presse (AFP). "Nous irons au Parlement mardi, nous rejetterons ce rapport et la vie reprendra comme avant", assure confiant le député Mathole Motshekga, qui soutient le président. Il a affirmé que l’affaire est désormais politique et que "le rapport ne dit pas qu’il doit répondre de cette affaire, il dit qu’il pourrait avoir à en répondre".

Une destitution peut conduire à l’anarchie selon un chef religieux

Le successeur de Desmond Tutu à la tête de l’Église anglicane, pense que le rapport de la commission, ne devrait pas conduire à une procédure de destitution du président. "Personne ne devrait être au-dessus de la loi, mais porter un jugement définitif sur une personne en se basant sur ce qui est en fait une commission d’enquête préliminaire, qui n’a pas fait de détermination finale des faits, pourrait conduire à l’anarchie", plaide Mgr Thabo Makgoba.

La prochaine réunion de l’ANC permettra de savoir si tous les députés du parti vont s’aligner derrière le président. Au cas où le Congrès national africain décidera de ne pas soutenir Cyril Ramaphosa, il pourra démissionner. Ses proches avaient confié aux médias locaux le jeudi qu’il ne se battrait pas pour rester à son poste.




 
 

 
 
 

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