Coup de Poing
A la croisée des chemins

Une apathie à nulle autre pareille. Un nombrilisme cocasse qui suscite une curiosité amusée. Nos larmes exsudent et nos espoirs se consument subrepticement. Tellement le Nouveau Départ du Foot chanté à tue-tête ploie sous le poids de l’immobilisme de l’administration de l’instance faîtière que d’ores et déjà, beaucoup se font du mouron. Le patron de cette administration, adepte du bling-bling et des extravagances pourtant consubstantiellement impropres à son strapontin n’est à priori pas à la taille du job. Du coup, dans la grande illumination des réformes entreprises par Mathurin de Chacus et ses pairs pour sortir le sport roi béninois de sa chrysalide, l’administration n’offre aucun bouquet d’espérances à la famille du cuir rond. A travers son mode de fonctionnement, elle rame à contre courant. Aussi lente qu’une tortue, elle est aux abonnés-absents à l’allumage. Aux banquets des mutations en cours à la Fédération Béninoise de Football (FBF), son patinage dément Cicéron qui disait « que chacun s’exerce dans l’art qu’il connait ». Au sein de la Fbf qui se mue progressivement en une foire d’empoigne, la coterie de ceux qui composent ladite administration n’a d’égard que pour les affaires, semble-t-il. Conséquence, nous avions beau crier ‘’Changement’’ depuis août 2018 que la gestion du sport roi béninois a été confiée à une autre équipe, mais dans les faits, l’administration, pierre angulaire de l’édifice en érection continue de chercher chaussures à ses pieds. C’est dire donc que nous ne sommes pas encore, jusqu’à preuve du contraire, sortis de l’auberge. En d’autres termes, le rythme nonchalamment imprimé par la tête de pont de cette administration est loin de nous procurer les accessits nécessaires pour panthéoniser le football béninois version locale sous de Chacus. En dépit des efforts de ce dernier et surtout de l’Etat central, le verre reste à moitié vide. A dire vrai, du recyclé sur les vestiges d’un passé au goût amer. Apôtre par excellence des correspondances « non soignées », elle peine par ailleurs à sortir de sa bulle pour s’arrimer aux nouvelles exigences du foot moderne. Et, de facto confirme la règle selon laquelle en dépit des bonnes intentions, chaque avancée dans le football béninois s’accompagne souvent d’un pas en arrière. Le tsar de cette administration, Claude Paqui et sa bande se noient au jour le jour dans l’amateurisme. Appelé à faire les dents au pied levé à la tête du secrétariat général de la FBF, le promoteur de Saï Security avait au départ, donné l’impression qu’il était dopé à la taurine et aguerri pour le travail. Mais au fur et à mesure qu’on avance, il ne convainc toujours pas. Après plus de douze mois, les sceptiques commencent par avoir raison désormais de se gondoler du fait de sa gestion. Un assemblage d’ailleurs, hirsute d’actes qui n’offrent aucune garantie d’adaptabilité à ce qu’exige le foot moderne. Comme par enchantement, pour un championnat qui démarre sous peu, aucune trace de calendrier. En un an, aucun stage (ndlr en dehors des arbitres) pour les corps des (kinésithérapeutes, secrétaires généraux de clubs, entraîneurs, le personnel administratif de l’instance dirigeante elle-même, des acteurs du football féminins). Il est vrai que seuls la ligue et son secrétariat doivent s’occuper du championnat si on s’en tient à son autonomisation dont on nous rabâche les oreilles. Mais en réalité, la gestion tutélaire du foot béninois à travers l’administration de la FBF qui dort est la cause du fonctionnement indolent des autres structures. L’oxygénation de l’Etat à travers le demi-milliard injecté chaque saison ne suffit pas à elle seule pour nous faire franchir un palier de plus. Selon Confucius : « après une faute, ne pas se corriger est la vraie faute ». Sans trop en demander, Paqui doit changer son fusil d’épaule après plus d’un an au poste. Aux fins de rabattre le triomphe des sceptiques qui ne lui donnent qu’un poids d’hélium. Il doit sortir de sa manche, autant d’idées, susceptibles de faire florès pour relancer et faire tourner la machine FBF à plein régime. Après la glorieuse odyssée du Caire juin-juillet, le football béninois a changé de dimension et il urge que l’administration de l’instance en charge se mette elle aussi au diapason des nouvelles ambitions. La gestion du secrétariat de la Fbf diffère de celle d’un club.
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