Ce samedi, les militaires au pouvoir au Niger ont dénoncé un accord militaire avec les États-Unis, signé en 2012.

Jusqu’où veulent s’arrêter les militaires au pouvoir à Niamey ? Une préoccupation des uns et des autres au regard des agissements de la bande au général Abdourahamane Tiani. Après la France, ils sont prêts à mettre les États-Unis dehors. Le CNSP annonce avoir révoqué avec effet immédiat, un accord militaire permettant la présence du personnel militaire et civil du Département de la Défense des États-Unis sur son sol, a déclaré le colonel Amadou Abdramane, porte-parole de la junte.

En effet, la décision est la conséquence d’une visite ratée de responsables américains cette semaine au Niger. La délégation américaine a été conduite par la secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines, Molly Phee, et comprenant le général Michael Langley, commandant du Commandement des États-Unis pour l’Afrique.

Pour la partie nigérienne, la délégation américaine n’avait pas suivi le protocole diplomatique, et pire, le Niger dit n’avoir pas été informé de la composition de la délégation, de la date de son arrivée ou de l’ordre du jour.

Lire aussi : Nigeria  : « Tinubu capitule et ordonne l’ouverture des frontières avec le Niger)>https://www.linvestigateur.info/?Nigeria-Tinubu-capitule-et-ordonne-l-ouverture-des-frontieres-avec-le-Niger&var_mode=calcul]

Or, le tête-à-tête devrait porter sur la transition militaire en cours dans le pays et sur la coopération militaire entre les deux pays.

Sur le sol nigérien on peut dénombrer jusqu’à environ 1 100 soldats américains sur deux bases l’une opérant des drones près d’Agadez.

La base est utilisée pour cibler les militants de l’Etat islamique et Jama’at Nusrat al-Islam wal Muslimeen (JNIM), une filiale d’Al-Qaïda, dans la région du Sahel, depuis 2018.