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Azannaï, ce que pense l'ancien ministre de la loi spéciale d'amnistie de l'opposition

L’investigateur 19/12/2023 à 08:16

Lors de sa sortie médiatique du dimanche 17 décembre, Candide Azannaï, président du parti Restaurer l’Espoir, a été interrogé sur la proposition de loi d’amnistie introduite à l’Assemblée nationale par les députés du parti Les Démocrates. Il estime que les conditions ne sont pas réunies pour l’adoption d’une telle loi.

Dans son argumentaire, l’ancien député a déclaré qu’on « n’amnistie pas une personne. Comme la grâce n’efface pas les faits, l’amnistie ne s’intéresse pas aux personnes. Amnistier, c’est oublier. L’amnistie efface les faits, or, si l’amnistie efface les faits….., l’amnistie en effaçant les faits innocente les faits comme s’ils n’ont jamais existé, et les gens qui étaient dans les liens de la détention du fait de ces faits, sortent ».

En ce qui concerne la situation des personnalités politiques en prison, dont le parti Les Démocrates souhaite la libération à travers cette proposition de loi, Candide Azannaï estime qu’il faut se référer aux accusations. « Les faits connus par la CRIET ne sont pas des faits politiques. Cet enfermement dans les faits qui ne sont pas politiques, pose un problème sur l’entêtement de ceux qui défendent les prisonniers et les ‘’détenus politiques’’ à aller dans ce sens. S’ils continuent, c’est qu’ils ont échoué sur l’enfermement des faits dans le politique », a-t-il dit.

Lire aussi : [Azannaï : "Talon n’est pas un ennemi à moi", Tchékéé parle de ses relations avec le Président après sa démission)>https://www.linvestigateur.info/?Azannai-Talon-n-est-pas-un-ennemi-a-moi-Tchekee-parle-de-ses-relations-avec-le&var_mode=calcul]

Le président du parti Restaurer l’Espoir a souligné en faisant référence aux violences électorales de 2019 qu’on « parle d’amnistie lorsque les faits enferment le pouvoir, les hommes qui ont tiré et ceux qu’on suppose être auteurs de vandalisme. Tout le monde est enfermé dans le fait, et ce fait là, il est difficile de le détacher des faits de droit commun ». Il a ajouté que « lorsque tout le monde a intérêt, l’amnistie est facile. Lorsqu’il y a rapport de force politique pour contraindre le pouvoir, l’amnistie prospère ».

Candide Azannaï conclut en précisant que l’amnistie ne prospère pas lorsque le pouvoir n’est pas enfermé dans les faits, surtout s’il s’agit de faits criminels selon l’interprétation du pouvoir en place. Ces propos soulèvent des interrogations sur la complexité entourant la question de l’amnistie pour Reckya Madougou, Joël Aïvo et autres, et la nécessité de tenir compte des nuances juridiques et politiques pour parvenir à une résolution équitable.



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