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Bénin : 05 confessions religieuses contre-attaquent le clergé après son colloque sur le code électoral

Deo Gratias HOUNKPATIN 2/05/2024 à 20:57

Le code électoral adopté par l’Assemblée nationale dans la nuit du mardi 05 mars 2024 n’a pas fini de susciter des réactions dans le rang des hommes d’églises. Cinq confessions religieuses ont donné leur avis sur cette loi dans une déclaration délivrée le 30 avril 2024.

Si les acteurs chargés de l’application du code électoral en 2026 font « preuve de grand sens de responsabilité, de justice, d’équité, de sagesse, d’élévation de conscience, de discernement, de réalisme et de hauteur d’esprit dans la mise en œuvre du code électoral », ils « vont contribuer de façon déterminante, à l’émergence en 2026, d’un parlement pluriel et représentatif de la diversité des blocs et courants politiques de notre pays » et « aider à préserver la paix et l’harmonie sociale au Bénin ». C’est ce que pense l’Eglise Protestante Méthodiste du Bénin, l’Eglise des Chérubins et Séraphins du Bénin, l’Eglise Première Mission Africaine du Bénin - Bodawa, l’Eglise Orthodoxe d’Antioche au Bénin et l’Eglise Méthodiste Africaine du Bénin.

Elles estiment que le code électoral ne sera pas le problème en 2026 si les personnes chargées de son application jouent convenablement leur rôle. Par ailleurs, ces confessions religieuses ont indiqué dans leur déclaration que le code électoral a été promulgué « après un processus législatif conduit selon les principes de la démocratie, à l’Assemblée Nationale, dont les membres représentent aujourd’hui le peuple béninois », rapporte Bénin Intelligent. Elles estiment que les critiques suscitées par l’adoption de cette loi sont plutôt de subjectivités tout à fait compréhensibles.

« Ce n’est qu’à la pratique que l’on peut véritablement en juger de la qualité, et de l’opportunité de la rejeter sans retard », ont-elles dit, ajoutant qu’il « n’y a pas de loi parfaite ; et l’utilité d’une loi ne vaut que par la qualité et le bon sens des instances chargées de l’appliquer ». Les cinq églises « prient le Dieu de Jésus-Christ, de mettre en ces dirigeants et ces acteurs chargés d’appliquer le nouveau code électoral du Bénin, cette conscience élevée solaire et patriote, qui va vivifier la loi, pour que le Bénin qui va émerger des élections de 2026 soit une nation républicaine, forte, démocratique, pluraliste, unie dans la diversité, fraternelle, paisible et harmonieuse. »

A travers cette déclaration, l’Eglise Protestante Méthodiste du Bénin, l’Eglise des Chérubins et Séraphins du Bénin, l’Eglise Première Mission Africaine du Bénin - Bodawa, l’Eglise Orthodoxe d’Antioche au Bénin et l’Eglise Méthodiste Africaine du Bénin prennent une position à l’antipode de celle de l’Église Catholique, qui a organisé le jeudi 25 avril 2024, un colloque sur le code électoral. A cette occasion, Monseigneur Antoine Ganyè a exprimé ses craintes sur la loi adoptée par les députés.

« Nous avons été éclairés. Mais les inquiétudes, Monsieur le Président, demeurent. Et, le souhait de l’assemblée, c’est que vous fassiez quelque chose de magnanime et de formidable pour que ce Code électoral ne suscite pas des bagarres dans notre pays. Parce que nous sommes en train de soupçonner cela. C’est pourquoi respectueusement, nous avons organisé ce colloque. L’assemblée reste sur sa faim, elle n’est pas encore satisfaite », a-t-il déclaré. Certains observateurs pensent que les prises de position des confessions religieuses sur la loi électorale devient un jeu d’intérêt.




 
 

 
 
 

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