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Bénin : 05 ans de prison et un million d'amende requis contre un policier dans une affaire de 50.000 FCFA

L’investigateur 28/07/2023 à 12:45

Le parquet spécial de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a requis cinq ans de prison dont trois ans fermes contre un policier et son co-prévenu dans une affaire de 50.000 FCFA reçu chez un présumé gayman et présumé trafiquant de drogue.

L’homme en uniforme en service à l’Office central de la répression de la cybercriminalité (OCRC) et son co-prévenu ont été placés en détention provisoire le mercredi 10 mai 2023. Ils sont poursuivis pour deux chefs d’accusation : « Trafic passif d’influence et complicité de trafic passif d’influence ». En effet, il est reproché aux deux prévenus d’avoir tenté d’arrêter de force ? un homme présumé gayman et présumé trafiquant de drogue, à Cococodji dans la commune d’Abomey-Calavi en avril 2023. Ce dernier se serait opposé à son interpellation et une altercation s’est éclatée entre le policier et lui.

L’altercation a conduit à un attroupement. Le policier aurait alors décidé de discuter avec le présumé gayman et présumé trafiquant de drogue. L’homme lui aurait remis une somme de 50.000 FCFA et l’agent de police l’aurait rassuré qu’il n’aurait rien par la suite. A la barre, le prévenu a rejeté les accusations du parquet spécial et plaidé non coupable avec son co-prévenu. Selon Libre Express, il a expliqué qu’il n’était pas allé interpeller le présumé gayman et présumé trafiquant de stupéfiants. Il lui donnait plutôt des avertissements car il le connaissait dans son quartier à Cococodji, dit-il.

Lire aussi : [Bénin : un agent de santé déposé en prison à la maison d’arrêts de Lokossa>https://www.linvestigateur.info/?Benin-un-agent-de-sante-depose-en-prison-a-la-maison-d-arrets-de-Lokossa&var_mode=calcul]

Ces avertissements n’auraient pas été digérés par l’homme qui se serait mis à crier et provoquer ainsi l’attroupement. C’est lui qui a finalement porté plainte contre le policier à l’OCRC. Le commissaire de cette unité de police a transmis le dossier à la Brigade
économique et financière (BEF) après audition de son agent. Dans sa réquisition, le ministère public a demandé au juge de condamner le policier et son co-prévenu à cinq (05) de prison dont trois (03) ans fermes et un million FCFA d’amende respectivement pour trafic passif d’influence et complicité de trafic passif d’influence.

L’avocat du policier a plaidé la relaxe pure et simple de son client car le ministère public n’a pu prouver que les 50.000 FCFA ont été remis pour acheter le silence du policier. Selon l’homme de droit, il y a un doute sur l’infraction reprochée et elle n’est pas constituée.« Le doute doit profiter à l’accusé », a-t-il estimé. Il a également évoqué la dégradation de la santé du policier en raison des repas servis à la prison civile de Missérété et qui ne sont pas adaptés à son état de santé. La Cour a renvoyé le délibéré au jeudi 12 octobre 2023.



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