Après son élection en qualité de président du parti Les Démocrates, Boni Yayi s’est adressé à ses militants au lendemain du congrès de Parakou. Il les a invités à se mobiliser pour une éclatante victoire aux élections générales de 2026, qui devraient lui permettre de réaliser un rêve.

A travers la mise en place de son nouveau bureau politique, le parti Les Démocrates a "réussi à surmonter les obstacles et exorciser" ses "démons intérieurs de division et d’exclusion", selon son nouveau président. "Nous avons de nouveau réalisé l’union sacrée et mis en place, une équipe solide de combat destinée à conduire à une victoire éclatante, notre parti et le peuple béninois dans les confrontations des élections générales de 2026. Nous avons désormais vaincu l’esprit de timidité et reçu celui de vigueur et de courage pour prendre en main la mission historique qui incombe aujourd’hui aux Démocrates, parti du peuple", a-t-il écrit dans un message posté sur sa page Facebook.

Concernant la mission de la formation politique d’opposition, il y a celle de conquête du pouvoir en 2026 avec les premières élections générales. Les citoyens devront choisir au cours de la même année, le président de la République, les députés et les élus communaux et municipaux. Hors course pour la présidentielle, l’ancien Chef de l’Etat voudrait s’offrir un siège à l’Assemblée nationale. Selon les informations du Journal l’Evénement Précis, le désormais chef de parti rêve d’une majorité parlementaire pouvant lui permettre de se faire élire président de l’Assemblée nationale.

Boni Yayi prône l’union de toute l’opposition

Pour y arriver, l’ancien président compte bien rallier les autres partis d’opposition à sa cause. "Aussi, mieux que par le passé, nous devrions nous atteler à rallier toutes les forces politiques de l’opposition, les unir, les fortifier pour mener ensemble le combat de restauration de la démocratie, de l’Etat de droit, des droits de la personne humaine et du panier de la ménagère", dit-il. Son discours contre la gouvernance de Patrice Talon pourrait l’aider à convaincre les acteurs politiques et les citoyens qui rêvent d’un changement de régime en 2026. Mais cela ne suffit pas pour croire que tout est beau autour de lui. Des frictions au sein de sa propre formation ne manquent pas.

"Les Béninois de toutes catégories sociales : travailleurs des villes et des campagnes, étudiants et femmes du marché refusent et rejettent la politique d’exclusion dans tous les domaines exercée par le pouvoir de la rupture. En effet la gouvernance actuelle qui divise, oppose et fragilise met en danger l’unité, la paix et la cohésion nationale. Aujourd’hui la recherche du développement équilibré et harmonieux de toutes les régions de notre pays est délibérément mise sous le boisseau. Nous ne pouvons en aucun cas faire nôtre, cette volonté de développement à deux vitesses et d’exclusions tous azimuts pratiquée sans état d’âme par le pouvoir de la rupture", a-t-il écrit.

Les prochaines sorties médiatiques et descentes de Boni Yayi sur le terrain lui permettront de mesurer l’adhésion des populations à sa cause et celle du parti Les Démocrates. Ces dernières descentes ont montré que l’homme est toujours apprécié mais il devra gagner du terrain avant 2026, pour bousculer la machine électorale des deux grands partis de la mouvance. Il doit aussi savoir qu’il y a une différence entre les foules et les électeurs.