Le projet d’intervention militaire au Niger, annoncé par la CEDEAO, semble-t-il, est rangé dans les tiroirs. Les pays qui avaient annoncé mettre des soldats à la disposition de l’organisation régionale pour l’opération, ont démobilisé leurs troupes, selon RFI.

Les militaires mobilisés par plusieurs pays dont la Côte d’Ivoire, le Sénégal, la Guinée-Bissau et le Bénin pour former le contingent de la CEDEAO qui devrait intervenir au Niger, ne sont plus en alerte. Une source a confié que les soldats de ces pays, ont été même démobilisés. L’organisation régionale a annoncé qu’une date avait été retenue pour lancer l’opération sur Niamey. Mais un diplomate de la présidence de la CEDEAO a confié que cette date est déjà passée.

Le projet d’intervention militaire a été mis en veilleuse en raison du changement d’avis du président du Nigéria dont le pays devrait être la locomotive de l’opération. Bola Tinubu, qui est aussi président en exercice de la CEDEAO, et très déterminé au départ, pour une intervention militaire, est revenu à la raison. Il a subi la pression des chefs religieux de son pays et aurait compris qu’il est allé trop vite en besogne.

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Le chef d’État nigérian compterait désormais sur les conséquences qui découleraient des sanctions infligées au Niger, pour gagner le bras de fer avec la junte au pouvoir. C’est face à la réticence du Nigéria que les autres pays qui devraient participer à l’opération militaire, ont revu leur plan. La CEDEAO chercherait, selon un analyste, la bonne formule pour annoncer son rétropédalage sur l’éventuelle option militaire.

Les officiers de commandement des troupes de la force de l’organisation régionale ont rejoint le Nigéria le mardi pour une réunion à Sokoto. Le Libéria, la Sierra Leone, le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Bénin sont les pays qui participent à cette réunion, dont l’objet n’est pas connu. Dans tous les cas, l’annulation de l’intervention militaire serait une première victoire pour les autorités militaires du Niger.