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Cédéao : une cinglante réponse du Burkina à cette exigence de l’organisation communautaire
Le Burkina Faso ne respectera pas le délai d’un an avant l’effectivité de son retrait de la Cédéao. La décision a été communiquée à la Commission de l’organisation communautaire par le Ministère des Affaires étrangères.
C’est à travers une correspondance en date du 07 février que les autorités burkinabè ont informé la Cédéao, qu’ils n’ont plus l’obligation de respecter le délai d’un an prévu par le traité pour quitter l’organisation. Cette décision repose en partie sur ce que le ministère qualifie de "violation par l’organisation elle-même de ses propres textes".
« En prenant des sanctions en dehors de celles prévues par ses propres textes, avec une intention manifeste de détruire les économies des pays en transition alors même que sa vocation première est de promouvoir l’intégration économique, et en instituant des mesures de confinement économiques et financières contre ses propres membres, la Cédéao s’est inscrite dans le déni de son Traité révisé ; foulant ainsi au pied les valeurs et principes sacro-saints qui fondent l’Organisation », indique la correspondance.
Lire aussi : [Retrait des pays de l’AES : « les raisons avancées ne constituent que de la poudre aux yeux », selon la Cédéao))>https://www.linvestigateur.info/?Retrait-des-pays-de-l-AES-les-raisons-avancees-ne-constituent-que-de-la-poudre&var_mode=calcul]
Le gouvernement burkinabè indique que « ces graves manquements commis par la Cédéao remettent en cause le caractère contraignant des textes de la Communauté et fondent le droit légitime du Burkina Faso de ne pas être lié aux contraintes de délai, mentionnées à l’article 91 du Traité révisé et évoquées par la Commission ». Les autorités de Ouagadougou insistent sur le « caractère irréversible » de la décision de quitter la Cédéao qu’ils avaient annoncé conjointement avec le Mali et le Niger.
La Commission de la Cédéao avait indiqué que ces pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel étaient tenus de respecter leurs engagements vis-à-vis de l’organisation pendant un délai d’un an avant que leur retrait ne soit effectif. Le Mali a évoqué les mêmes arguments que le Burkina Faso pour justifier son retrait immédiat.
Inter
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