Le directeur de cabinet du président congolais Félix Tshisekedi, est en détention provisoire depuis ce mardi 07 avril 2020. Pendant 6 heures environ, le DC Vital Kamerhe a été entendu par le juge, parce qu’il a des soupçons de détournements des fonds alloués aux travaux de début de mandat du chef de l’État pour ses premiers 100 jours qui pèsent sur lui.

Juste après son accession au pouvoir, le samedi 2 mars 2019, le chef de l’Etat congolais Félix Tshisekedi présentait à Kinshasa, son « Programme d’urgence pour les 100 premiers jours ». Occasion rêvée pour les populations qui ont conspué les proches de son prédécesseur, Joseph Kabila, membres du gouvernement et présents à la cérémonie. Car elles espéraient un changement radical dans la gouvernance.
En effet, dans plusieurs villes dont Kinshasa, Bukavu et Kananga, à travers plusieurs secteurs, les travaux concernant l’accès à l’électricité et à l’eau potable, les infrastructures sanitaires et scolaires ainsi que les routes ont été lancés. Particulièrement à Kinshasa, par exemple, des chantiers des sauts-de-mouton, dont le but est de mettre fin aux embouteillages sont lancés. Pour ces travaux estimés à 497 millions de dollars, des mois après, des soupçons de corruption et des flous autour de la passation des marchés ont commencé à se faire entendre.
Conséquence de ces différents marchés passés gré à gré, les travaux piétinent. Des soupçons de corruption naissent. Le 8 février 2020, une enquête judicaire a été ouverte. Des chefs d’entreprises de construction comme Office de route, Safricas et Samibo ont déjà été interpelés et écroués. Certains sont sortis, bénéficiant d’une liberté provisoire. Même le Directeur de cabinet du président, Vital Kamerhe est gardé en détention provisoire, rapporte rfi.