Par le truchement d’un communiqué rendu public ce vendredi 17 avril 2020, le président de la Dynamique unitaire pour la démocratie et le Développement (DUD), le député Valentin Houdé est revenu sur les réels motifs de la non participation du parti aux communales. Occasion pour lui d’accuser les autres, et de se disculper.

L’ancien député, Valentin Aditi Houdé en a eu au travers de sa gorge. Au regret de ne pouvoir prendre part aux communales du 17 prochain avec son parti DUD, il s’est fendu d’un communiqué à caractère satirique pour dénoncer les incohérences de ses militants. Dans le fond, rien à reprocher au texte. Car, le député a mis le soin nécessaire avec des mots au bon endroit pour mettre à nu, ses pairs qui ont eu des envies d’ailleurs.
Revenant sur les motifs de la non participation de la DUD aux communales, il souligne le retard dans le dépôt des dossiers de candidature, la rétention de dossiers par certains militants et le chantage des « traîtres ».
Mais dans la forme, il sied de comprendre qu’au regard de tous ces motifs évoqués, le commandant a perdu le gouvernail du navire à un moment donné. Car, pendant qu’il fallait se décider, l’honorable a perdu de sa superbe. En dehors de son apparition fin janvier où il est allé présenter les vœux de nouvel an à l’ancien président Boni Yayi, il a semble-t-il, dans l’attitude jeté le manche après la cognée. Or, pour des militants qui ont raté pour une raison ou une autre, les législatives d’avril 2018 et qui ont soif de participer à l’animation politique de leur pays, il fallait agir.
Qu’à cela ne tienne ! Rater deux tournants majeurs comme les législatives et les communales dans la vie d’un politicien, militant à la base soit-il, pourrait être préjudiciable. Ce principe sacro-saint de la realpolitik a sans doute conditionné le départ de plusieurs militants de la DUD.
En conclusion, au lieu de pleurer sur le lait renversé, l’honorable devrait chercher à savoir où il a trébuché ? A-t-il encore assez de marge de manœuvre pour recoller les morceaux ? Difficile pour l’instant de le dire.