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Descente à Kouhounou : ‘’si le client veut qu’on se déshabille, son prix est …’’, les confidences d’Amina travailleuse du s*xe

L’investigateur 21/01/2024 à 10:44

De nos jours au Bénin, le plus vieux métier du monde (la pr0stitution), ne nourrit plus convenablement les travailleuses du sexe. Une descente dans l’espace du stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou, pour une mini enquête, nous a permis de s’en rendre compte d’une part, et de découvrir les revers du métier selon les aveux des filles de joie rencontrées qui se lamentent d’autre part.

Encore appelées « travailleuses de sexe », « filles de joie », « belle de nuit » ou « Ashao », ces jeunes dames qui jadis, trouvaient leurs comptes dans ce métier, souffrent désormais le martyr. Elles n’arrivent plus à jouir correctement du fruit de leur labeur. La faute à la conjoncture économique, les obligeant à baisser ou casser drastiquement le prix de la prestation. C’est le cas de cette jeune dame d’origine togolaise, Amina, qui rencontrée au cours de notre descente, à Kouhounou, raconte ses déboires sans langue de bois. « Avant, on prenait 5000 FCFA, mais aujourd’hui, on a été obligée d’accepter 3000 FCFA, pour se livrer à des hommes qui veulent faire un coup ». Toutefois, elle nuance : « si le client souhaite toucher les seins et nous oblige à se déshabiller entièrement, son tarif est 10.000 FCFA non négociables ». Mais à quel prix ?
C’est là, la difficulté qu’elles rencontrent parce qu’il y a des clients qui se dopent avant d’arriver. Presque au bord des larmes, Aïcha, d’origine nigériane confesse. « Ma peau n’a plus la même fraîcheur d’avant. Tout est fané en moi. Ma beauté qui brillait auparavant n’a plus son sens. Il y a même certains clients qui abusent de nous et qui prennent des produits dopants avant de venir. Parfois c’est du massacre pendant l’acte et ils sont prêts à payer le prix que vous leur fixez », a-t-elle avoué.

Le tarif pour passer la nuit chez le client et ses risques

Il est vrai que les prix ont baissé, mais selon Amina, lorsque le client décide de passer la nuit avec elle chez lui, il doit payer entre 25.000 et 50.000 FCFA. « Ce montant est relatif et dépend du nombre de coups que le client veut faire. Le client peut dire qu’il veut faire 3 ou 4 coups au cours de la nuit chez lui, sans capote ou avec capote. Nous analysons tous les risques de contamination et nous lui fixons un prix qu’il ne doit plus marchander » a-t-elle fait remarquer.

« Très peu de clients acceptent de payer les anciens prix que nous leur exigeons. Même les personnes insoupçonnables évoquent le problème de la cherté de la vie ou du manque d’argent pour baisser le prix que nous leur fixons. L’essentiel est que nous trouvions un peu et que nous réglions le problème de loyer et les charges quotidiennes auxquelles nous sommes confrontées » a fait savoir Amina.
Selon ses propos, la baisse des tarifs est due aussi, à la situation conjoncturelle dans laquelle est plongé le pays.

Comment Amina s’est-elle retrouvée dans ce métier ?

« C’est dans le but de subvenir aux besoins fondamentaux de mes géniteurs et de mes enfants que j’ai décidé de me chercher. Servante au départ, j’étais allée chercher du boulot dans un bar de Cotonou un jour quand les collègues qui y étaient avant moi, m’ont dit que ce métier ne donne plus. C’est de là qu’elles m’ont conseillé la pr0stitution. Au départ, je sortais du service en tant que servante avant de suivre les derniers clients qui désirent satisfaire leur libido si on s’entend. Petit à petit, ça a commencé à donner et c’est de là que j’ai abandonné le service dans les bars pour m’y consacrer entièrement. Par la grâce de Dieu, j’arrive à régler mes problèmes et aider aussi mes parents », raconte Amina.

Mais le risque, Aïcha le dévoile. « Certains clients proposent même d’avoir des rapports non protégés avec nous au prix que nous fixons. J’en ai vécu plusieurs cas où on m’a proposé des sommes allant de 20.000 à 50.000 FCFA voire même plus pour un rapport sexuel non protégé. Malgré moi, j’ai accepté parce que le coût est élevé et parfois même c’est dû à la rareté des clients. Je souffre et je traîne jusqu’à maintenant, des Infections sexuellement transmissibles » confesse Aïcha, travailleuse du sexe d’origine nigériane.




 
 

 
 
 

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