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États-Unis : Biden s’installe à la Maison-Blanche et balaie les années Trump

L’investigateur 21/01/2021 à 08:38

Juste après son installation en tant que président américain, Joe Biden a signé une série de décrets à la Maison-Blanche, au premier jour de son mandat, le 20 janvier 2021.

À peine assis dans le Bureau ovale, Joe Biden a signé une panoplie de décrets dans le but de lancer les grands chantiers de sa présidence. Par la même occasion, le nouveau président américain a annulé de nombreuses décisions prises par son prédécesseur.

“La démocratie est précieuse. La démocratie est fragile. Mais, à cette heure, mes amis, la démocratie a prévalu.” Dans son discours inaugural d’un peu plus de vingt minutes, prononcé juste après sa prestation de serment, le 46e président des États-Unis a préféré la sobriété et les paroles d’apaisement aux envolées lyriques, rapporte Le Courrier International,

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“Biden n’est pas un orateur de la trempe de l’homme – Barack Obama – qu’il a loyalement servi en tant que vice-président”, observe le site sud-africain Daily Maverick. Mais son discours était “suffisant pour exorciser certains démons qui ont hanté la nation ces quatre dernières années”.

Un discours “avare en splendeurs rhétoriques”, confirme The Guardian, “mais parfaitement adapté au moment. C’était comme lui : humain, honnête, et les pieds sur terre”. Pour le quotidien britannique, ces quelques minutes “laissaient entrevoir un pays à peine visible ces quatre dernières années : une Amérique que le reste du monde pourrait à nouveau admirer”.

“Le nouveau 46e président des États-Unis ne sera jamais le messie d’une frange de la population américaine, comme son prédécesseur”, juge Le Soir. “Il ne suscite pas d’adoration comme l’expriment encore aujourd’hui les nostalgiques de Barack Obama. Il est un vieil homme de 78 ans, qui écume les coulisses de Washington depuis près d’un demi-siècle.”

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C’est néanmoins grâce à lui que “s’est achevé le voyage au bout de la nuit des États-Unis et de l’Occident, avec Donald Trump en grand timonier”, souligne El País. Il lui revient désormais “la tâche herculéenne” de guérir son pays “durant un mandat présidentiel qui s’annonce comme le plus complexe depuis la Seconde Guerre mondiale”.

“Pas de temps à perdre”
Après les traditionnelles cérémonies au Capitole et le moment de recueillement sur la tombe d’un soldat inconnu – accompagné de ses prédécesseurs Barack Obama, Bill Clinton et George W. Bush –, Joe Biden s’est installé à la Maison-Blanche, en prévenant, sur son compte Twitter, qu’il n’y avait “pas de temps à perdre pour s’attaquer aux crises” qui frappent le pays.

À peine assis à son bureau, où il a trouvé une lettre laissée par Donald Trump – une missive “très aimable”, a assuré le nouveau locataire de la Maison-Blanche sans plus de détails –, Joe Biden a tenu sa promesse en lançant “une attaque à grande échelle contre l’héritage de son prédécesseur”, observe le New York Times.

Avec la signature immédiate de quinze décrets, le président “a balayé la réponse de Donald Trump à la pandémie, renversé son programme environnemental, démantelé sa politique anti-immigration, renforcé la reprise économique et rétabli les efforts fédéraux visant à promouvoir la diversité”, égrène le quotidien new-yorkais.

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Appel à Trudeau
Retour des États-Unis dans l’accord de Paris et à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), arrêt des travaux du mur à la frontière du Mexique, protection des “Dreamers” et réforme de l’immigration, port obligatoire du masque dans les espaces fédéraux… Joe Biden a lancé l’offensive tous azimuts.

Le titre mexicain Proceso explique ainsi que le service de presse de la Maison-Blanche, en rupture avec les années Trump, “avait autorisé la presse à assister à la signature des décrets, qui marquent la première décision exécutive de la présidence Biden”.

Autre signe de rupture avec la précédente administration, la nouvelle porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki, s’est adressée à la presse dès mercredi après-midi pour annoncer le retour des points presse quotidiens, en accord avec l’engagement de Joe Biden “de ramener la transparence et la vérité au gouvernement, et de partager la vérité, même si elle est dure à entendre”, selon le South China Morning Post.

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Mme Psaki a profité de l’occasion pour annoncer que le premier appel de Joe Biden à un dirigeant étranger, vendredi, serait réservé à Justin Trudeau, le Premier ministre canadien. L’occasion sans doute d’évoquer un autre décret signé mercredi par le président américain : le blocage du projet d’oléoduc Keystone XL – une décision qui a provoqué “la déception” de M. Trudeau, rapporte le Globe and Mail.
Source : Courrier international




 
 

 
 
 

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