A l’heure où les cartes sont redistribuées, la sphère politique nationale est de plus en plus animée par des vagues de démissions, mais aussi de ralliements tous azimuts. Nouvelle recrue du Prd en provenance du BR, couleur politique sous laquelle elle a vu son poste de maire arraché, Karamatou Fagbohoun va composer avec sn ancien compagnon au BR, Jean-Michel Abimbola, au sein du parti UPR. Quelle sera la cohabitation, au vue des démons du passé ?

Les mouvements politiques ces derniers temps sont le signe palpable que la machine de la recomposition de la classe politique nationale en période préélectorale est bien en marche au Bénin. Cette animation de vie politique nationale a conduit l’ex locataire de la municipalité d’Adja-Ouèrè, fille du richissime homme d’affaires Séfou Fagbohoun, à quitter le Bloc Républicain pour faire chemin avec UP Le Renouveau.
Au même moment un autre fils de sa région qui, lui, est descendu du Cheval blanc depuis plus d’un an, et source de l’invalidation du poste de maire de l’élue locale en 2020, s’engage désormais avec le même parti. Alors les deux personnalités politiques de la 21ème se retrouvent dans un même parti, et laissent l’opinion sur une interrogation pertinente. Quelle sera la qualité des relations entre les deux lors des prochaines élections, si on sait que les blessures sont toujours ouvertes ?

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Blessures et franches collaborations, deux choses opposées …

Plébiscitée maire d’Adja-Ouèrè à la faveur des Législatives de 2020, Karamath Fagbohoun n’a pas fait long feu dans son fauteuil. Elle a été éjectée de la tête du conseil communal après la reprise des élections suite à l’invalidation par la Cour suprême d’un siège du Bloc Républicain, parti dont elle fut membre. Elle est restée depuis le 24 septembre 2020 jusqu’à ce jour une simple conseillère locale.
Sachant que les blessures n’ont pas encore été cicatrisées et que le revers de la médaille est bien possible, on craint que son repositionnement soit stratégique. Fils de même zone politique que l’ex maire éjectée d’Adja-Ouèrè, le ministre Jean-Michel Abimbola va devoir composer avec son ancienne compagne alors qu’autrefois au BR, il a été taxé d’avoir contribué à l’invalidation de son siège de maire.

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Les péchés sont-ils pardonnés ?

Appartenir au même parti politique ne garantira pas que « les péchés des uns leurs sont pardonnés pour les siècles des siècles ». Il sera assez difficile pour la conseillère locae de faire franc jeu avec un des acteurs de sa déculottée il y a exactement 2ans. Les prochaines élections législatives seront l’occasion d’assister aux premiers bras de fer, peut-être entre l’ex maire et le ministre. Chacun usera de ses moyens pour effacer voire étouffer l’autre. De toutes les façons, le jeu est ouvert et c’est celui ou celle qui aura réussi à convaincre le Chef d’orchestre et aussi sa base qui passera.