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Gabon : les craintes d’une opposition vent debout face à une « révolution kaki »
La page Ali Bongo, pressenti pour un 3è mandat, après les résultats de l’élection du mercredi 30 août, semble-t-il, est tournée. Mais l’opposition s’inquiète au sujet du déroulement du calendrier des militaires qui veulent s’installer au pouvoir sans même préciser la durée de la transition.
Une concertation entre les opposants gabonais de la plateforme, « Alternative 2023 », convaincus de la victoire de leur leader, Alert Ondo Ossa devrait se tenir ce dimanche. Les membres de ladite plateforme, ne sont pas pour une transition des militaires au pouvoir. Selon un membre joint par rfi, leur leader a gagné les élections du samedi 26 août et le pays n’a même plus besoin d’une transition.
: « On ne peut pas passer par pertes et profits les résultats du processus électoral, dit l’un d’eux. Il y a un vainqueur. Il n’y a pas de raison de créer un vide juridique. », a-t-il déclaré.
En outre, cette opposition est inquiète de l’installation au pouvoir des militaires qui pour le moment, n’ont même pas annoncé la durée de leur transition.
En réalité, le déroulement de l’agenda des hommes en treillis nourrit davantage la crainte des opposants. « Nous prenons acte du rôle qu’ils ont joué pour empêcher le désordre, mais nous ne sommes pas là pour légitimer ce coup d’État. (...) Il ne faudrait pas passer d’une dictature civile à une dictature militaire », a dit l’interlocuteur au micro du média français.
Lire aussi : [Gabon :‘’Plus d’opposition ni de majorité’’, déclaration de Oligui à sa rencontre avec les partis politiques>https://www.linvestigateur.info/?Gabon-Plus-d-opposition-ni-de-majorite-declaration-de-Oligui-a-sa-rencontre&var_mode=calcul]
Déjà, lors d’une sortie médiatique, le leader Albert Ondo Ossa a qualifié le putsch. « Ce n’est pas un coup d’État, c’est une révolution de palais », a-t-il déclaré. Non seulement il est contre l’instauration d’une transition, mieux, il exige au pire des cas, un nouveau décompte des voix.
C’est dans ce contexte nourri de crainte des opposants que le général Brice Oligui va prêter serment demain. Pour quelle durée, personne ne peut encore le deviner. Car, les régimes militaires, une fois confortablement installés, ont tendance à suivre leur propre agenda, indépendamment des promesses antérieures faites aux puissances occidentales et au peuple.
In situ, les propos et agissements des membres de la plateforme Alternative 2023, laissent croire que Ali Bongo devrait être le moindre mal pour eux, contrairement à une dictature militaire. Recevant la classe politique vendredi dernier, le "tombeur de Bongo", le général Oligui a d’ores et déjà donné le ton.
« La transition que je dirige est un régime d’exception. À ce titre, je suggère que le fonctionnement de la vie politique devienne également exceptionnel : plus d’opposition, plus de majorité, durant cette période ».
Inter
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