L’arrestation de Setve Amoussou alias Frère Hounvi, activiste et chroniqueur béninois continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Bertin Koovi, figure publique connue pour ses prises de position tranchées, a réagi à cette affaire dans une déclaration audio devenue virale sur la toile.

Pour Bertin Koovi, le choix de Frère Hounvi qui consistait à fuir Cotonou pour se réfugier à Lomé révèle un manque d’expérience face aux réalités de la vie et à la puissance de l’État. "C’est par manque d’expérience de la vie qu’on fuit Cotonou pour se réfugier au Togo. Maintenant, chacun va comprendre que l’État est trop fort. Fuir Cotonou et se réfugier à Lomé, c’est insulter les services de renseignement du Bénin. C’est la naïveté", a-t-il déclaré.

L’ex-opposant au régime de la rupture a laissé entendre que la façon dont le chroniqueur "a été arrêté montre que ces audios le dépassent en sagesse." Par ailleurs, il estime que certaines personnes pourraient quitter le pays après l’arrestation du Frère Hounvi. "D’autres vont fuir le Bénin très prochainement. Ceux-là qui donnaient de fausses informations", a-t-il dit.

À l’endroit de ceux qui demanderaient aux Béninois de sortir pour manifester, Bertin Koovi a déclaré que le peuple béninois a compris où est son intérêt. Il s’est adressé directement au président Patrice Talon, l’exhortant à faire preuve de clémence et à donner à Steve Amoussou, une chance de se repentir.

"Je demande la clémence de la République pour Steve Amoussou. Je supplie la République à ne pas tenir compte des propos va-t-en-guerre de ceux qui parlent sur les réseaux sociaux contre le président Talon. Monsieur le Président de la République, comme un père de famille, donnez la chance à ce garçon qui s’est laissé manipuler par les autres de se repentir", a-t-il dit.

Bertin Koovi a également lancé un appel aux autres opposants à suivre son exemple et à faire la paix avec la République. L’ancien président de l’alliance Iroko avait avoué être sur le mauvais chemin après avoir quitté les rangs de l’opposition béninoise. En ce qui concerne le chroniqueur, il est gardé à la Brigade économique et financière, selon l’un de ses avocats.