Coup de Poing

Le rêve abouti d’une organisation

Appolinaire GOLOU 11/09/2019 à 13:01

« Le courage se reconnaît à la guerre », dit-on. En acceptant l’organisation au Bénin du Régional Challenge Seven du 05 au 09 septembre 2019 au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo, Faustin Dahito, président de la Fédération béninoise de rugby (Fébérugby) et les membres du Comité exécutif voyaient peut-être le verre à moitié plein. Au départ, la montagne paraît presqu’insurmontable, mais ils ne s’en sont pas battus les couilles. A raison, car au bout du rouleau, la réussite sur tous les plans a corroboré les résultats qui nous offrent dans un fond vert, la possibilité de contempler les lauriers d’une compétition qui a pris fin sans tache. Tant au plan organisationnel qu’en termes de performance de l’équipe béninoise (ndlr demi-finaliste). L’envoyé de l’instance continentale, Rugby Africa en l’occurrence, Dr Elvis Tano de Côte d’Ivoire peut rendre compte à sa hiérarchie. Le coup d’essai, transformé par le génie béninois en coup de maître recadre les préjugés d’avant. Autorisant à composer en matière d’organisation avec le pays surnommé Quartier Latin de l’Afrique sans se faire trop de nœuds au cerveau. Dans un milieu où les sponsors sont recherchés parfois en vain, les quelques-uns, qui ont répondu aux cris de détresse de la Fédération, ont convaincu son Président Faustin Dahito à tenir dur comme fer à l’organisation de l’événement au Bénin. Dans son armoire à défis où l’organisation de tels événements paraît rarissime cependant, il n’a ni donné sa part au chien, ni abdiqué. Et enfin, l’assaut lancé par le comité de sélection de Rugby Africa pour avis à candidater à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations de Rugby de Division2, Zone Ouest chez les hommes a été concluant ; l’objectif est atteint. Sûr de ses capacités à se transcender afin de mettre le Bénin sur orbite, le Docteur-Ingénieur, sorti de l’Ecole Polytechnique de Montréal ne s’est guère démonté. Tout ceci, en six petits mois de préparation. Le trésor de guerre tant espéré (soigner l’image du Bénin) a été la suite logique dans l’organisation de l’événement qui a réuni six pays. Dans la capitale politique du Bénin (Porto-Novo), le Burkina Faso, l’Egypte, le Mali, le Niger, la Guinée Conakry et le pays hôte ont régalé un public qui en voulait davantage. Mieux, les résultats obtenus, certifient le management d’un homme : Faustin Dahito. De quoi dormir du sommeil du juste pendant des mois. Mais à vrai dire, cette réussite imprévue permet-il de conclure que le natif de Setto dans le département du Zou et son équipe ont le succès facile ? De toute façon, l’incertitude était évidente. A telle enseigne qu’on ne pouvait l’imaginer, sauf qu’à l’arrivée, les fruits ont tenu la promesse des fleurs. Voilà pourquoi ceux qui se sont mis à la tâche pour révéler le Bénin (paradigme en vogue), doivent trépigner de plaisir. Même dans le milieu des affaires, Faustin Dahito a toujours empilé des résultats comme des perles. Par ailleurs, comme un enfant se complaisant à enchaîner les fraises sucrées sur le canapé de ses parents. Cerise sur le gâteau, l’équipe béninoise a atteint le carré d’As. L’une des bonnes nouvelles à garder dans les archives de la Fédération et peut-être pour la postérité.
En un mot, les Écureuils version rugby ont été au diapason. En vérité, la présence du président Faustin Dahito au rugby depuis des années in situ, ressemble à l’histoire d’amour entre Anna-Maria, la plus belle des Agoudas qui tombe amoureuse d’un jeune homme de Ouidah, surnommé Pierre. Ces deux personnages du roman *Les Fantômes du Brésil* de l’écrivain béninois, Florent Couao-Zotti cités en exemple pour caricaturer l’affection de ce fils du Centre Bénin qui a des atomes crochus avec les hommes d’affaires italiens d’UNIAFRICA, prêts à aider le rugby béninois à se développer. Au lendemain de l’embellie de la CAN, Dahito s’attaque d’ores et déjà à d’autres défis. Une façon de prouver qu’il est enclin au développement de la discipline de la la balle ovale au Bénin. Selon toute vraisemblance, si l’expérience de l’organisation est à refaire, les milliers de bénéficiaires à travers les emplois, si précaires soient-ils, créés, le tourisme, l’économie etc. lui donneraient carte blanche. Mieux, le Comité Nationale Olympique et Sportif Béninois (Cnos-Ben) et son premier responsable, Julien Minavoa, qui y était du début à la fin. Sans oublier le ministre des sports Oswald Homéky. Lui pour qui ce genre de succès à travers de telles organisations, symbolise sa capacité à placer le Bénin sous les projecteurs. L’organisation de la CAN de Rugby à 7, édition 2019 au Bénin a vécu. Vivement d’autres challenges pour donner une nouvelle dimension à ce sport, l’un des plus populaires au monde sur la terre de GBêhanzin.

Appolinaire Golou.



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