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Madagascar, le parlement autorise la castration des auteurs de viols sur mineurs

Deo Gratias HOUNKPATIN 8/02/2024 à 20:11

Les violeurs d’enfants à Madagascar peuvent subir une castration chirurgicale ou chimique. C’est l’une des dispositions d’une nouvelle loi portant modifications d’articles du code pénal relatifs au viol et autres agressions sexuelles, votée par les députés le 2 février.

Cette loi a été proposée au parlement par le gouvernement, avec le président de la République Andry Rajoelina qui en avait fait une de ses promesses de campagne. Elle « découle de la prise de conscience du nombre croissant de crimes sexuels commis contre les enfants mineurs », selon un communiqué de la chambre basse. « Son objectif est d’instaurer une dissuasion en introduisant de nouvelles sanctions et des répressions plus rigoureuses ».

Si l’ancien code prévoyait entre cinq et vingt ans de travaux forcés pour les auteurs de viol, le nouveau code instaure la perpétuité et la castration chirurgicale pour les personnes reconnues coupables de viol sur un mineur âgé de moins de dix ans. Si la victime est âgée de dix à treize ans, le prévenu devra subir une castration chimique en plus d’une peine de 15 à 20 ans de travaux forcés.

Lire aussi : [CRIET  : une lourde réquisition contre 02 cadres de la SIRAT en prison pour passation frauduleuse des marchés publics)>https://www.linvestigateur.info/?CRIET-une-lourde-requisition-contre-02-cadres-de-la-SIRAT-en-prison-pour&var_mode=calcul]

Cette peine sera comprise entre 10 et 20 ans si la victime a entre 13 et 18 ans.
En revanche, si l’auteur des faits est un mineur, il échappera à toute castration. Dans le pays, la nouvelle loi fait objet de critiques. Certaines personnes estiment que la prévention devrait être la priorité. Des organisations internationales ont aussi critiqué la nouvelle.

Selon la BBC Tigere Chagutah, le directeur régional d’Amnesty pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe, a appelé à l’abolition de la nouvelle loi, la qualifiant de cruelle, inhumaine et dégradante. La ministre de la Justice Landy Randriamanantenasoa a expliqué qu’il s’agissait d’une mesure d’ordre public, rappelant au passage que Madagascar était un pays souverain.



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