Afrique
Mahamat Idriss Déby Itno : sa biographie, ce qu'il faut savoir du nouvel homme fort tchadien
Réélu fraîchement pour un nouveau mandat à la tête de l’Etat tchadien, Idriss Déby Itno a été tué hier pendant qu’il défendait l’intégrité de son territoire face aux rebelles. Dans la foulé, les militaires réunis ont désigné son fils Mahamat Idriss Déby Itno, jusqu’alors à la tête de la garde présidentielle, pour diriger la transition.
Mahamat Idriss Déby Itno, nouvel homme fort du Tchad, très peu connu du grand public a désormais la lourde responsabilité de diriger le Tchad pendant les dix huit mois à venir. L’officier militaire, qui n’a pas encore 40 ans, et qui dirige aujourd’hui ce pays, est né en 1983. Le général Mahamat Idriss Déby Itno est l’un des fils du défunt président Idris Deby, surnommé Mahamat Kaka, parce qu’il a été élevé par sa grand-mère. Or, Kaka veut dire grand-mère dans l’arabe local tchadien, selon la BBC.
Au moment de la mort de son père, il était à la tête de la garde présidentielle, mais a participé à plusieurs opérations militaires tout au long de sa carrière. Notamment la bataille d’Am Dam, contre son cousin Timan Erdimi, neveu du défunt président, dans l’est du Tchad en 2009.
Certes il n’était pas une personnalité publique de premier plan pendant la présidence de son père, mais il a assuré la sécurité du père défunt et était au cœur de l’arsenal militaire dont disposait le régime.
Selon le porte-parole de l’armée, le Colonel Azem Bermandoa Agouna, cet organe de transition que dirige Deby-Fils a pour mission d’assurer l’intégrité territoriale et la sécurité du pays « dans cette situation de guerre contre les terroristes et les forces du mal ».
Le seul point d’ombre pour l’instant est qu’on ne sait pas encore si ce nouveau chef du Conseil militaire de transition (CMT) a des ambitions politiques personnelles.
Biographie
Mahamat Idriss Déby Itno a suivi les cours du Groupement des écoles militaires interarmées du Tchad puis a fait un bref passage au lycée militaire d’Aix-en-Provence. Dès son retour au pays, son père le verse dans la Direction générale de service de sécurité des institutions de l’État (DGSSIE), la garde prétorienne du régime.
En mai 2009, il participe à la bataille victorieuse d’Am-Dam contre une coalition rebelle menée par Timan Erdimi, dans l’est du Tchad.
Dès 2010, il reçoit au sein de la DGSSIE le commandement de l’escadron blindé et des gardes du corps. En 2012, il est ensuite nommé à la tête du groupement numéro 1 de la DGSSIE (sur trois groupements), chargée de la sécurité du palais présidentiel3.
En 2013, il est nommé au poste de commandant en second des Forces armées tchadiennes en intervention au Mali (Fatim), dans le nord du Mali, sous les ordres du général Oumar Bikomo, mais en serait le chef officieux.
Source : Wikipédia
Inter
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