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Mali : les Etats-Unis somment les militaires d’organiser les élections et de s’en aller

L’investigateur 2/03/2024 à 09:37

Les Etats-Unis sont désormais préoccupés par une fin de la transition malienne. Les militaires au pouvoir jouent les prolongations et rien n’augure de l’organisation du scrutin présidentiel, gage d’une remise de pouvoir aux civils dans les mois à venir.

Si les militaires au pouvoir au Mali avaient pris la décision d’organiser les élections et de remettre le pouvoir aux civils, ce n’est plus le cas. En dehors de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), préoccupée par la léthargie dans laquelle tout est plombé au plan démocratique, il y a que les USA sont désormais entrés dans la danse.

« Les États-Unis sont vivement préoccupés par le fait que le gouvernement de transition malien a choisi de ne pas organiser d’élection pour rétablir la démocratie en février 2024, alors qu’il s’était engagé en 2022 à le faire », dénonce la Maison Blanche à travers un communiqué de Matthew Miller, porte-parole du département d’État.
En plus, la grosse crainte est l’annonce du report faite par le gouvernement de transition mais qui depuis, ne se prononce plus sur le sujet. « Le gouvernement de transition a annoncé un report des élections en septembre 2023, mais n’a depuis lors pas fourni de calendrier électoral actualisé, une étape essentielle pour entrer dans une nouvelle ère de gouvernance démocratique dirigée par des civils », regrette le Département d’Etat.
Avant d’appeler « le gouvernement de transition du Mali à honorer ses engagements envers ses citoyens et à organiser des élections libres et équitables. Au Mali, comme partout ailleurs, la démocratie reste la meilleure base pour la stabilité et la prospérité ».

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Les militaires au pouvoir avaient promis des élections pour février et mars 2022. Un processus dont l’aboutissement permettrait de rendre le pouvoir aux civils après le coup d’État d’août 2021 et 18 mois de transition.
Sauf qu’en février 2022, l’organe législatif qu’est l’Assemblée depuis la prise de pouvoir par les militaires, a ratifié une période pouvant aller jusqu’à cinq ans de « transition » avant l’organisation des élections et un retour des civils à la tête du pays. Alors, la junte a jeté dans les tiroirs, son engagement initial d’organiser des élections en février 2022. De ce pas, elle dévoile son intention de rester en place pour un délai supplémentaire allant de quatre à cinq ans. Ce que rejette la Cédéao.




 
 

 
 
 

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