Politique

Simone Ehivet Gbagbo, ancienne Première dame de Côte d’Ivoire, a été désignée candidate à l’élection présidentielle d’octobre 2025 par son parti, le Mouvement des Générations Capables (MGC). L’annonce a été faite ce samedi 30 novembre 2024, lors de la première convention de la formation politique à Moossou, près d’Abidjan, en présence de centaines de sympathisants.

Dans son discours, Simone Gbagbo a exprimé son ambition de bâtir une Côte d’Ivoire nouvelle, en mettant en avant des priorités telles que :

La réconciliation nationale à travers une amnistie ;
La souveraineté alimentaire ;
L’industrialisation du pays ;
L’instauration de services militaire et civique obligatoires.
Une vision pour une Côte d’Ivoire transformée
« J’ai accepté d’être candidate à l’élection présidentielle d’octobre 2025 parce que je crois profondément que chaque Ivoirien, quelle que soit sa condition, est capable, s’il le veut vraiment, de transcender toutes les épreuves pour rêver, créer, bâtir et réussir », a-t-elle déclaré. Elle a également présenté son projet comme une offre audacieuse :
« Je veux construire une Côte d’Ivoire totalement transformée, modernisée et prospère, dans une Afrique décomplexée, développée, équipée, incontournable, forte et respectée de tous. »

Un duel avec Laurent Gbagbo ?

Simone Gbagbo pourrait se retrouver face à d’autres figures politiques majeures lors de l’élection. Parmi eux :

Laurent Gbagbo, ex-président et ex-mari de Simone Gbagbo, toujours inéligible en raison d’une condamnation à 20 ans de prison liée à la crise de 2010-2011 ;
Pascal Affi N’Guessan, ex-Premier ministre ;
Jean-Louis Billon, ancien ministre du Commerce.
Le président actuel, Alassane Ouattara, n’a pas encore confirmé s’il se portera candidat pour un éventuel quatrième mandat.

Parcours de Simone Gbagbo

Simone Gbagbo, 75 ans, a été une figure influente aux côtés de Laurent Gbagbo durant son mandat présidentiel de 2000 à 2011. Surnommée la « Dame de fer », elle avait été arrêtée avec lui en avril 2011 à l’issue de la crise post-électorale qui avait causé près de 3.000 morts.

En 2015, elle avait été condamnée à 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’État » avant de bénéficier d’une amnistie en 2018, dans un geste de réconciliation nationale. Divorcée de Laurent Gbagbo depuis 2023, elle poursuit désormais son propre parcours politique et entend porter haut les couleurs du MGC en 2025.

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L’investigateur

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