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RDC : vers l'arrestation du très critique Cardinal Fridolin Ambongo
En République démocratique du Congo, le Cardinal Fridolin Ambongo, Archevêque de l’Archidiocèse de Kinshasa, connu pour ses critiques envers le gouvernement du président Félix Tshisekedi est dans le viseur de la justice.
En effet, le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde a demandé au procureur général près la cour d’appel de Matete, d’ouvrir une information judiciaire contre l’archevêque. Dans sa lettre, il a indiqué qu’au moment où le pays fait face à la guerre dans sa partie orientale, on observe une constance des propos séditieux tenus par Fridolin Ambongo lors des points de presse, interviews et autres sermons, de nature à décourager les militaires des forces armées de la Republique qui combattent au front, mais aussi incitatifs à la maltraitance par les rebelles et autres envahisseurs des populations locales déjà meurtries par autant d’années de déstabilisation.
Firmin Mvonde reproche également au Cardinal d’avoir refusé son invitation pour un échange. "Devant l’évidence de ces comportements qui s’analysent en faits infractionnels, envers et contre la Patrie, son peuple et ses dirigeants et qui mettent à mal les lois de la République, je vous ordonne d’ouvrir une information judiciaire à charge du prélat susvisé qui violente délibérément les consciences et semble trouver un plaisir, à travers ses faux bruits et autres incitations des populations à la révolte contre les institutions établies et aux attentats contre les vies humaines", peut-on lire dans la lettre envoyée au procureur général près la cour d’appel de Matete.
Des dénonciations de Fridolin AMBONGO sur la situation au Nord-Kivu
L’Archevêque de l’Archidiocèse de Kinshasa a récemment accusé le gouvernement de fournir des armes à plusieurs groupes armés dans la région du Nord-Kivu « comme le Wazalendo, mais aussi à certains appartenant aux FDLR ». Ce faisant, le gouvernement espère que « ces groupes soutiendraient l’armée face à l’avancée du M23 », a-t-il dit. Le Cardinal a ajouté que « tous ces groupes sont aujourd’hui bien armés et c’est la population qui en paie le prix, générant toutefois un risque d’insécurité généralisée ». Fridolin Ambongo a dénoncé la stratégie du gouvernement qui dit-il, au lieu « de renforcer l’armée régulière avec des soldats sélectionnés et bien formés, arme des groupes » qui « agressent les citoyens, commettent des vols et des meurtres. » Ces propos n’ont pas été appréciés dans l’entourage du gouvernement. On l’accuse de parler de « parler le langage de l’ennemi ».
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