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Scrutin du 11 avril : Amnesty International parle de 12 voix critiques interpellées avant le jour du vote
Dans un communiqué publié ce mercredi 31 mars sur son site, Amnesty International apostrophe le Bénin. Au total, l’ONG dit avoir recensé des opposants, environ une douzaine interpellés, condamnés ou emprisonnés cette année avant la présidentielle.
Selon Amnesty International, le Bénin est dvenu un pays qui n’autorise pas les voix critiques. Pour l’ONG, une douzaine d’opposants et voix critiques sont en détention ou soit ont été interpellés à l’approche de l’élection présidentielle. Entre autres, elle a cité Bio Dramane Tidjani, Mamadou Tidjani, Abdoul Razak Amadou, ( libre depuis le 25 mars), tous membres du parti d’opposition Les Démocrates (LD). En plus, elle n’a pas occulté le cas Réckya Madougou, candidate recalée du parti, Les Démocrates.
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« Alors que l’élection présidentielle se tient dans une dizaine de jours, certains opposants ont été arrêtés et inculpés sur la base de motifs imprécis, et sont détenus sans respect de certains de leurs droits, » a déclaré Fabien Offner, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.
Quid des conditions de détention
Une chose est de recenser ceux qui ont des démêlées avec la Justice, mais l’autre aussi concerne leur condition de détention. Là-dessus, l’ONG pense que les autorités béninoises doivent changer de méthode.
« Les autorités béninoises doivent non seulement respecter le droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique, mais elles doivent également s’assurer de la sécurité de toutes les personnes exerçant ces droits et protéger leur droit à la vie et à l’intégrité physique et mentale, » a déclaré Fabien Offner, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.
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A travers son inventaire, des cas non moindres ont été évoqués, notamment celui de l’ancien ministre des sports Galiou Soglo, attaqué le 05 février alors qu’il se rendait dans sa ferme par des individus non encore identifiés. La victime désormais évacué, aurait confié au chercheur de l’ONG qu’il fait l’objet d’une filature depuis plusieurs années.
Au-delà de ce qui est évoqué, la loi sur le numérique est critiquée, parce que c’est elle qui ouvre le champ aux interpellations observées ça et là, selon Amnesty International.
En octobre 2020, dans un Avis jugeant la détention du journaliste Ignace Sossou arbitraire, le Groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire avait considéré que « le langage utilisé dans l’article 550 du Code du numérique » - qui porte sur le « harcèlement par le biais d’une communication électronique » - était « vague et trop large ».
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Pour conclure, une invite est faite aux autorités béninoises.
« Nous appelons les autorités béninoises à s’abstenir de bloquer internet avant, pendant et après l’élection présidentielle du 11 avril. Une telle pratique viole le droit à l’information consacré à l’article 9 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, et contrevient aux Directives sur l’accès à l’information et les élections en Afrique, » a déclaré Fabien Offner.
Les autorités béninoises doivent protéger celles et ceux qui exercent leur droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique et respecter le droit à un procès équitable de tous les opposants et voix critiques qui font l’objet de procédures pénales, a déclaré Amnesty International mercredi 31 mars 2021.
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