Sport

Transversale : Hercule du vélo béninois

L’investigateur 14/07/2021 à 21:52

Sur le boulevard du « Bénin Révélé », Romuald Hazoumè, président de la Fédération béninoise de cyclisme apporte son grain de sel pour un vélo professionnel et épanoui. Réélu in extremis (6 voix contre 5) parce que certains avaient le cafard pour sa gestion saine et orthodoxe du vélo béninois, le président de Zoum Zoum vélo club reste inamovible. Il a pu extirper la misère des Coureurs des mains des imposteurs. Sinon, les prouesses enregistrées ces quatre dernières années malgré la pandémie du Covid-19 allaient s’écrouler comme un château de cartes. On peut ne pas aimer le lièvre, mais on doit reconnaître qu’il a une bonne course. Et comme l’a affirmé Mouctar Kéita « Quand on est intuitif et prudent comme le lièvre, on saura déjouer tous les pièges ». C’est ce qu’a fait Romuald Hazoumè lors de la dernière Assemblée générale élective du 3 juillet 2021 dans cette fosse aux lions. Contre toute attente et, malgré son bilan élogieux, les gens étaient prêts à lui faire la fête. La clairvoyance de certains délégués qui ont refusé de mettre à l’encan leur vote a fait que le requiem du vélo béninois ne sera pas chanté. Jadis, le cyclisme béninois était géré avec amateurisme et désinvolture. Ce qui a d’ailleurs amené certains coureurs à mettre les pouces. Aujourd’hui, cette discipline qui avait sucré les fraises renaît de ses cendres et est très enviée. Le président Romuald Hazoumè a, grâce à son leadership, sa carte de visite impressionnante, sa caution morale et son management avéré pu décrocher la bagatelle de 400 millions FCFA de contrat de 3 ans avec la SOBEBRA. Ce montant qui va servir à acheter les équipements sportifs pour les cyclistes, à payer leurs primes sur les différents tours, à organiser les détections et à payer les frais de déplacements des coureurs reste la pomme de discorde. A cela, il ajouter la subvention de l’Etat béninois. Cependant, il est reproché au président Hazoumè de ne pas associer à sa gestion, ceux qui l’ont aidé à prendre la tête de la Fédération. Pourtant, pendant plusieurs décennies, les Coureurs béninois « maltraités » ont servi de faire-valoir sur les tours. Ces dernières années, à défaut d’être de grandissimes favoris, ils arborent désormais l’étoffe de potentiels outsiders. Le travail abattu en trois ans par le bureau exécutif dirigé par Romuald Hazoumè tombe au poil au moment où le Bénin est en quête de révéler son sport au monde entier. La preuve, les Coureurs ont démontré lors des derniers Tours cyclistes dont Bénin 2021, qu’ils peuvent valablement jouer les trouble-fêtes. Ils ont ainsi rompu le charme et sont devenus de véritables challengers en donnant plus de visibilité au Bénin. L’époque où ils courent avec des vélos du moyen-âge est révolue. Ils n’iront plus « chercher les pneus du véhicule » d’un président de Fédération pour courir avec. Le cyclisme béninois avait fait manger de la vache enragée aux vrais acteurs au point où il serait stupide de brûler la chandelle par les deux bouts. Il vaut mieux présenter les armes au président réformateur qu’est Romuald Hazoumè pour ne pas être capot. Maintenant que les dés sont jetés, ceux qui ont été fanny doivent pouvoir lever l’ancre car, « une bonne renommée vaut mieux qu’une ceinture dorée ».
Ambroise ZINSOU




 
 

 
 
 

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