L’avenir de l’UP le Renouveau issue de la fusion entre l’Union Progressiste (UP) et le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) inquiète certaines personnalités des milieux politiques du Bénin. C’est le cas du président de Moele-Bénin, Jacques Ayadji. Il l’a exprimé dans une interview accordée à un média béninois.

Le mot "mariage" et le groupe de mot "protocole d’accord" utilisés les responsables du nouveau parti le jour du congrès constitutif sont la source de son inquiétude. "J’ai entendu tout au long de la cérémonie, un mot (mariage) et un groupe de mots (protocole d’accord) qui m’ont fait peur et continuent de me faire peur." a confié Jacques Ayadji.

Le président de Moele-Bénin a donné les raisons de son inquiétude au sujet du groupe de mots. "Je me suis alors immédiatement saisi de mon téléphone portable pour aller m’éclairer les esprits sur Google et j’ai pu y lire comme définition Wikipédia, ce qui suit : » Le protocole d’accord est un acte sous seing privé, ou un acte public ou international, qui constate un accord sur un ou plusieurs points précis. Il est courant qu’il consiste en un accord préalable sur des points généraux devant être confirmé par un nouvel accord plus précis. »Après cette lecture, je me suis demandé si jusqu’à la sortie de ce jour-là, les deux partis politiques en étaient encore à l’étape de promesse d’accord." dit-il.

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Jacques Ayadji a poursuivi dans son explication. "En poussant le questionnement un peu plus loin, je me suis demandé s’il était même prudent pour ces deux partis politiques de venir à cette sortie avec un accord (en supposant qu’ils n’auront plus rien à modifier dans le protocole d’accord) et d’en repartir avec. Car de ma compréhension, si l’accord subsiste après la déclaration officielle, c’est qu’il existe d’autres étapes à franchir pour que la fusion soit consommée et actée. Si oui, quelles sont ces étapes ? S’agit-il de l’étape de la déclaration des actes au ministère de l’intérieur ? Si tel est le cas, pourquoi le Président Adrien HOUNGBEDJI envisage un éventuel futur recours au protocole d’accord en cas de problème ?" s’interroge t-il. Pour lui, s’il l’accord demeure après la délivrance du récépissé définitif par le ministère de l’intérieur, "cela n’aura d’autre nom qu’une alliance qui est proscrite par la charte des partis politiques en vigueur en République du Bénin."

Au sujet du mot "mariage", le numéro un de Moele-Bénin n’a pas manqué de justifier son doute. "Qui dit mariage, dit maintien de la distinction des époux (des parties). La femme qui se marie à un homme ne se confond pas à l’homme. Elle continue après le mariage d’être distinguée de son mari. Elle peut être malade pendant que son mari est bien portant et vice-versa. Elle peut voyager pendant que son mari est surplace et vice versa. Elle peut même mourir pendant que son mari est vivant et vice-versa. Est-ce à dire que dans ce qui nous est proposé là, l’Union Progressiste et le Parti du Renouveau démocratique continuent d’être distinguables dans leur foyer UP Le Renouveau ? Si oui, ne sont-ils pas dans une situation d’alliance qui ne dit pas son nom ? Surtout que l’on sait que le mot mariage est un synonyme du mot alliance. Ensuite qui dit mariage, dit éventualité de divorce. Est-ce à dire que l’UP et le PRD se sont mis ensemble aujourd’hui pour avoir la possibilité de divorcer demain comme c’est le cas actuellement de deux autres partis politiques de la mouvance présidentielle ?" Autant de questions qui fondent ses inquiétudes par rapport à l’avenir de l’UP le Renouveau.