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Affaire Homeky-Boko : les partis de la majorité en équilibre précaire
L’affaire de la présumée tentative de coup d’État impliquant Oswald Homeky et Olivier Boko continue de secouer la scène politique béninoise. Si l’arrestation de ces deux figures influentes a surpris l’opinion publique, les réactions des partis politiques de la majorité présidentielle suscitent également de nombreuses questions.
Après la déclaration du procureur spécial près la CRIET, Mario METONOU, plusieurs partis de la mouvance présidentielle — Union Progressiste le Renouveau, Bloc Républicain, MOELE Bénin et Renaissance Nationale — ont émis des communiqués empreints de prudence. Dans son communiqué, l’Union Progressiste le Renouveau mentionne explicitement le nom d’Oswald Homeky, membre du parti. Les autres partis de la majorité, comme le Bloc Républicain, MOELE Bénin et Renaissance Nationale, se sont montrés plus réservés dans leurs déclarations.
Cette retenue révèle une volonté de préserver l’équilibre interne du pouvoir, sans froisser une personnalité qui a longtemps joué un rôle clé dans l’ascension politique de nombreuses figures du régime : Olivier Boko. Les partis se retrouvent donc tiraillés entre la nécessité de condamner la tentative de déstabilisation et celle de maintenir leurs relations avec un homme à qui ils doivent beaucoup.
De son côté, le parti d’opposition FCBE (Force Cauris pour un Bénin Émergent) a publié une réaction relativement équilibrée, affirmant son opposition à toute prise de pouvoir non démocratique, tout en appelant à un traitement impartial de l’affaire par la justice, dans le respect des droits des présumés coupables.
Alors que le président Patrice Talon tente de maintenir son autorité dans un contexte politique de plus en plus fragile, cette affaire expose la vulnérabilité des alliances au sommet de l’État. À l’approche de la fin du mandat de Talon, les partis politiques de la mouvance marchent sur des œufs, tiraillés entre leur loyauté envers le président et la gestion délicate des affaires internes.
Cette affaire de « tentative de coup d’État » devient une épreuve pour la majorité présidentielle, qui vacille à mesure que l’on s’approche de l’échéance de 2026. Beaucoup de cadres aimeraient s’affranchir, mais face à un homme qui contrôle étroitement leur ascension, ils hésitent à se prononcer.
Dans ce contexte, il devient difficile pour certains de prendre ouvertement parti en faveur d’Olivier Boko, un incontournable de la mouvance jusqu’à son arrestation mardi dernier. Ce dernier demeure celui qui a contribué à la promotion de nombreux cadres au sein du régime.
Politique
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