Le Président du Malawi, Lazarus Chakwera, a pris une décision économique audacieuse en suspendant tous les voyages à l’étranger, pour lui-même et son gouvernement, jusqu’en mars prochain.

Cette mesure, annoncée lors d’une allocution télévisée, s’inscrit dans une stratégie plus large visant à remédier à la crise économique persistante au Malawi. "J’impose le gel de tous les voyages à l’étranger financés par l’État pour tous ses agents à tous les niveaux jusqu’à la fin de l’année fiscale en mars […] Tous les membres du Cabinet actuellement à l’étranger dans le cadre de voyages financés par l’État doivent retourner au Malawi avec effet immédiat", a déclaré le chef d’État, rapporte Sputnik.

Cette décision devrait impacter la participation de Lazarus Chakwera à la COP28 prévue en novembre aux Émirats arabes unis. Parallèlement, d’autres restrictions ont été annoncées, notamment la réduction de moitié de l’allocation carburant pour les hauts responsables politiques.

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Le Malawi fait face, à une crise économique majeure, marquée par une inflation de 28,8% en août et une augmentation du prix des produits alimentaires d’environ 40%. Les prix à la pompe au Malawi figurent parmi les plus élevés du continent, selon la plateforme GlobalPetrolPrices. La Banque centrale du Malawi a récemment dévalué le kwacha de 44% pour renforcer les réserves de change du pays.

Face aux nombreux défis à relever, le Malawi s’est tourné vers le Fonds monétaire international (FMI), obtenant l’approbation d’un prêt de 175 millions de dollars. Cette initiative intervient après les ravages du cyclone Freddy en début d’année, ayant entraîné la perte de plus de 1 000 vies et contraint près de 660 000 personnes à se déplacer, selon l’ONU.