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Bénin : les raisons du doute des enseignants malgré l'annonce du test de recrutement

Judicaël C. GBETO 7/05/2020 à 13:31

La décision du conseil des ministres de procéder à un test complémentaire d’aptitude de nouveaux aspirants au métier d’enseignant est différemment reçue dans le monde des enseignants. Une décision pas assez détaillée au point de lever certaines équivoques.

A l’issue de la rencontre hebdomadaire des membres du gouvernement d’hier, il a été autorisé l’organisation d’un test d’aptitude de nouveaux aspirants au métier d’enseignant. Il est vrai que c’est une excellente nouvelle pour le secteur, mais elle ne manque pas de semer de petits doutes dans la tête de quelques enseignants aspirants.
Il est à rappeler qu’avant le début des congés « forcés » de février dernier, il était prévu un tel test à l’intention des Aspirants. Le ministre de l’enseignement secondaire avait demandé aux nouveaux aspirants, de même que ceux qui n’auraient pas retrouvé leurs noms dans la « nouvelle » base de données, d’aller « re- » composer. Il faut préciser que ce sont des gens régulièrement admis et déployés sur le terrain depuis septembre 2019 et que le « hasard » a « gymnastiquement » sorti des fichiers du ministère. Cette situation à faire couler beaucoup d’encre et de salive dans les établissements. Et si les congés « confinés » n’étaient pas intervenus, le 18 avril dernier était la date de composition de cette catégorie.
Quiz : qui sont concernés par ce nouveau « test » ?

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Le nœud des divergences est que les autorités auraient exhibé une base de données totalement en déphasage avec celle qu’elles-mêmes avaient officialisé en septembre 2019. Dans une acrobatie gigantesque, la base des données comportant près de 16 mille aspirants (15875, ndlr) déclarés admis aux tests de janvier, mai et août 2019, a subitement disparu laissant place une autre base « mystérieuse » forte de 7 mille (7099, ndlr) enseignants. Donc plus de la moitié du nombre exact avait disparu comme par enchantement des fichiers du ministre. Tous les admis de janvier 2019 seraient « out » de même que certains de mai et août. Alors, deux questions se posent. Dans le relevé du conseil des ministres d’hier, de quels « tests de 2019 » parle-t-on ? Et combien d’aspirants comporte réellement la base des données exploitée qui aurait conduit à ces résultats de « déficit dans certaines matières et satisfaction dans d’autres » ? Le ministère de l’enseignement secondaire est interpelé afin que l’équivoque soit levée.




 
 

 
 
 

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