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Bénin : lettre ouverte à Talon sur le recrutement de 167 fonctionnaires, ce que l’auteur dénonce

L’investigateur 4/12/2023 à 10:47

Dans une lettre ouverte adressée au Président de la République Patrice Talon et publiée sur les réseaux sociaux, Ferdinand K. Affewe, Juriste politologue, Doctorant à l’université d’Abomey-Calavi en linguistique appliquée de la langue Anglaise, Professeur certifié d’anglais dénonce un dysfonctionnement qu’il a noté dans l’organisation du concours de recrutement de 167 fonctionnaires. Dans l’intégralité de la lettre que voici, l’auteur explique clairement ce qui cloche. Lisez.

LETTRE OUVERTE AU CHEF DE L’ÉTAT, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, SON EXCELLENCE Patrice TALON.

Cotonou le 03 décembre 2023

A
Monsieur le Président de la République

Monsieur le Président de la République, père de la nation Béninoise, c’est avec respect et déférence que je vous adresse cette lettre dans le souci de solliciter votre intervention au sujet des concours de recrutement de 167 jeunes béninois au profit du ministère de la justice.
En effet après étude de dossiers, le Ministère de la fonction publique a fait sortir un communiqué notifiant que le dit concours initialement prévu pour le 02 décembre 2023 a été reporté au 16 décembre 2023. Le même communiqué faisait état de ce que les dossiers de certains postulants ont été rejetés pour différents motifs selon les cas. Après consultation de la liste, je constate que pour défaut de certificat de visite et de contre visite, certains dossiers ont été rejetés.Cela signifie Monsieur le Président, selon le même communiqué, ils ne pourront pas prendre part à ce concours. Monsieur le Président de la République après ce communiqué un intervalle qui courait du 27 novembre au 29 novembre 2023 a été donné pour compléter les pièces manquantes. Mais là où le bât blesse, la plupart des concernés n’ont pas eu l’information à bonne date pour pouvoir courir dans tous les sens et rendre disponibles, les pièces querellées Tout simplement parce que ce délai n’est pas raisonnable. Il est très court. Son EXCELLENCE MONSIEUR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE n’ayant pas pu le faire dans cet intervalle de temps, le communiqué en question notifie que ces jeunes ne pourront aucunement prendre part au concours prévu pour le 16 décembre 2023. Monsieur le Président, devant cette situation pathétique où des jeunes au chômage, des jeunes qui gisent sur le bas-côté de la vie, des jeunes qui ont contracté des prêts, tous calculs faits à hauteur de 30000 FCFA pour pouvoir apprêter toutes les pièces et postuler à ce concours sont laissés sur le carreau parce que n’ayant personne sur qui se rabattre. Je souhaite vivement avec tout le respect que je vous dois Monsieur le Président que vous donniez des instructions fermes aux ministères concernés pour qu’une marge raisonnable d’une semaine soit accordée à ces jeunes en situations difficiles car ces jeunes ne sont pas tous détenteurs du smart phone pour avoir l’information de sitôt. Alors je vous prie Monsieur le Président que cette marge d’une semaine soit accordée à ces jeunes béninois désemparés, déboussolés ne sachant plus à quel saint se vouer, de pouvoir compléter leurs dossiers et de prendre part audit concours. Monsieur le Président de la République, sous votre leadership éclairé et de votre capacité à prendre en compte toutes les couches de notre pays et surtout les plus vulnérables, vous avez rendu ce concours de recrutement inclusif permettant ainsi aux personnes handicapées de participer à ce concours de recrutement. Monsieur le Président ces rejets de dossiers constituent une sorte de barrière à cette belle dynamique, ce signal très fort que vous donnez à tous les hommes politiques, aux décideurs aussi bien qu’à toute la Nation Béninoise, comme quoi vous n’êtes pas dans une logique contraire. Monsieur le Président que ce signal fort ne soit pas terni ou réduit au néant car ces jeunes ou personnes handicapées ne détiennent pas de faux diplômes, ils ne sont pas non plus des étrangers. Vladimir JANKÉLÉVITCH cet écrivain philosophe Français ne disait-il pas que "devant la souffrance D’AUTRUI j’imagine ma propre souffrance". A moi d’ajouter que devant la situation d’autrui j’imagine ma propre situation. Cela sous-entend que l’on devait pouvoir se mettre à la place de ces jeunes et les prendre en compte avec la manière. Car faire le contraire, reviendrait à les blesser, à les choquer dans leur âme.
Excellence Monsieur le Président de la République, espérant que vous prendrez en considération mes suggestions et supplications énoncées depuis le début jusqu’à la fin, recevez mes considérations les plus déférentes.

Ferdinand K. AFFEWE, Juriste politologue, Doctorant à l’université d’Abomey-Calavi en linguistique appliquée de la langue Anglaise, Professeur certifié d’anglais



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