A Cotonou ces derniers jours, les travailleuses du sexe deviennent la cible des violences de tous genres. M. A., première responsable de ce réseau de pr0stituées, s’est confiée aux confrères de Bip Radio.

Entre autres, selon ses dires, il s’agit des violences psychologiques et physiques. Car, pour certaines personnes, il est inconcevable de voir une jeune fille s’adonner au métier de la pr0stitution. « Il y a les violences psychologiques, les injures et les préjugés », a-t-elle relevé. Abordant l’aspect psychologique elle déclare : « J’en ai fait à maintes reprises, les frais, ce qui m’a obligé à déménager. » S’agissant des violences physiques, cela se traduit par des paires de gifle de la part des clients qui parfois, refusent même de payer après une partie de jambes en l’air. Et, dès que tu oses réagir, on te tabasse où on sort le couteau en guise de menace.
Mais dans certains cas, poursuit la travailleuse du sexe, nous engageons des plaintes à la police à l’effet de décourager les auteurs de ces genres d’actes. Mais cela échoue parce que certaines personnes nous suggèrent un règlement à l’amiable. En guise d’exemple « J’ai eu un cas où la victime a porté plainte. Mais la famille du mis en cause l’a adjurée et elle s’est vue dans l’obligation de retirer la plainte ».
Rappelons que cette semaine, deux jeunes ont écopé de six mois d’emprisonnement ferme pour avoir exercé des représailles sur une prostituée.