Boni Yayi, dans son nouveau rôle de président du parti Les Démocrates, n’aura pas de revanche à prendre sur Patrice Talon. C’est ce qu’a confié le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, au cours de sa sortie médiatique de ce matin.

Selon ses explications, étant donné que le chef de l’État Patrice Talon ne participera pas à la présidentielle de 2026, il n’y aura plus de duel entre lui et son prédécesseur, Boni Yayi. L’ancien président n’aura donc pas d’opportunité pour chercher à obtenir une victoire face à son successeur.

En d’autres termes, le match entre Patrice Talon et Boni Yayi est terminé. Lors de son interview accordée à RFI, ce jeudi 26 octobre 2023, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, est revenu sur la désignation de l’ancien chef d’État comme premier responsable du parti Les Démocrates. Il a laissé entendre que pour l’exécutif, ce n’est rien de nouveau sous le soleil car l’homme de 71 ans "n’aura jamais été loin de la scène qu’il n’a jamais quittée."

Lire aussi : [Boni Yayi : « Nous ne dirigeons pas la rue », Fred Houénou dézingue le nouveau leader des "Démocrates")>https://www.linvestigateur.info/?Boni-Yayi-Nous-ne-dirigeons-pas-la-rue-Fred-Houenou-dezingue-le-nouveau-leader&var_mode=calcul]

À la question de savoir si ce choix de la formation politique d’opposition ne traduit pas une volonté d’être plus présent dans le débat politique, Wilfried Léandre Houngbédji a déclaré : "je ne saurais le dire. Je sais simplement que c’est de tendance humaine et même politique que ceux qui ont perdu une bataille rêvent de revanche. Mais dans le cas d’espèce, je pense qu’il n’y a plus de place pour une revanche quelconque si tel était le projet de ceux qui sont en face."
Enclin au populisme, Boni Yayi qui a déclaré qu’il allait s’adonner au prêche, après le pouvoir, continue de s’afficher sur la scène politique, tel un candidat à une quelconque compétition. Dans les marchés, la rue, en compagnie des gamins sur des aires de jeu, ou fredonnant à l’aide de sa guitare, de chansons religieuses, l’ancien président de la BOAD n’est pas prêt, semble-t-il, de se donner du repos après dix ans de gestion à la tête du Bénin.