Au Burkina Faso, deux gendarmes ivoiriens ont été arrêtés le 19 septembre par des soldats burkinabè au nord-est du pays. Ce sont des agents venus de la gendarmerie de Bouna, chef-lieu de la région de Bounkani, qui sont toujours gardés par les autorités du pays des hommes intègres.

Les deux gendarmes ivoiriens auraient traversé par mégarde la frontière du Burkina Faso, en pourchassant des orpailleurs. Après leur interpellation, ils ont été transférés à Ouagadougou, où ils sont détenus. Le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé interrogé par RFI a confié qu’il n’y a pas de négociation entre les deux États sur cette question. Il espère que les deux gendarmes seront remis à la Côte d’Ivoire, comme cela se passe entre les deux pays quand de telles situations se sont présentées.

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« Je ne suis pas informé d’une quelconque négociation sur cette question. Je suis toujours dans la logique que nos frères du Burkina décident de nous remettre nos deux gendarmes, exactement comme nous avons eu l’habitude de le faire entre nous. Par le passé, nous avons eu des cas similaires où des membres des forces de défense et de sécurité burkinabè se sont retrouvés en territoire ivoirien par mégarde », a-t-il dit.

Cette affaire rappelle d’une certaine manière celle des 49 soldats ivoiriens arrêtés au Mali en juillet 2022 et accusés par les autorités de Bamako d’être des « mercenaires ». Ces soldats en mission pour l’ONU selon Abidjan, avaient été condamnés par un tribunal malien à vingt ans de prison pour certains, à mort (par contumace) pour d’autres. Ils avaient finalement été graciés et libérés en janvier 2023.