Lors d’une conférence publique dans la province de Cankuzo ce 29 décembre, le président burundais Évariste Ndayishimiye a lancé une virulente diatribe contre les couples homosexuels. Il les accuse d’avoir « choisi le diable » et souhaite qu’ils soient lapidés. Dans son pays, les relations entre personnes de même sexe sont déjà sanctionnées de peines allant jusqu’à deux ans de prison.

Le chef de l’État burundais a évoqué la Bible pour justifier ses propos, affirmant que permettre le mariage entre personnes de même sexe attirerait la malédiction sur le pays. « Je vous dis la vérité, si vous voulez attirer la malédiction sur un pays, il faut laisser les gens de même sexe se marier. Vous vous souvenez de ce qui est arrivé à Sodome et Gomorrhe ? Dieu en est arrivé alors à dire : “Je regrette d’avoir créé l’homme” », a-t-il déclaré.

Évariste Ndayishimiye est même allé loin pour suggérer la lapidation des homosexuels. « Personnellement, je pense que, si on voit ce genre d’individus au Burundi, on devrait les mettre dans un stade et les lapider avec des pierres. Et ce ne serait pas un péché pour ceux qui le feront ! », a estimé Évariste Ndayishimiye. Cette année, il avait déjà appelé à « bannir » les homosexuels et à les « traiter en parias ».

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Le président burundais a également critiqué les pays occidentaux qui soutiennent la communauté LGBTQ+ et affichent leur opposition aux violations des droits des homosexuels. « Vous avez dit que les pays occidentaux tentent de forcer les petits pays pour qu’ils adoptent cette pratique, et qu’ils ne recevront aucune aide s’ils ne s’y conforment pas. Qu’ils gardent leur aide, qu’ils la gardent ! », a-t-il dit.

« Celui qui a choisi le diable, qu’il aille vivre dans ces pays. D’ailleurs, je crois que ceux qui s’exilent dans ces pays y vont pour adopter ces pratiques […] Qu’ils ne reviennent plus ! », a ajouté Évariste Ndayishimiye. Au Burundi, sept personnes ont été condamnées au mois de mars sur vingt-quatre jugées pour « pratiques homosexuelles ou incitation aux pratiques homosexuelles ». Cinq personnes ont écopé de deux ans de prison ferme et deux autres ont été condamnées à un an de prison.